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Citations de Jean-Marc Dhainaut (134)


« Sept cents francs !
- Vous plaisantez ? C’est juste un vieux meuble.
- Un vieux meuble ? Oui du XIIIe siècle pour être précis, d’où son prix que je trouve déjà particulièrement honnête.
- Je vous en propose six cents.
- Six cent cinquante et marché conclu, parce que vous m’avez l’air d’être une bonne fille. »
La « bonne fille », bientôt maman, qui croyait avoir fait, pensait-elle, une bonne affaire dans un vide-grenier quelque part en Normandie, s’appelait Céline Fairland et venait d’avoir vingt-deux ans. Elle l’ignorait encore, mais l’armoire acquise en ce beau matin de juin 1986 allait bouleverser ses nuits, mais pas seulement…
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Et lorsqu’il s’aperçut que son fils le regardait s’essuyer les yeux, il s’accroupit à son hauteur, arracha un brin de lavande qu’il effrita entre ses doigts et lui sourit en lui disant « c’est le cœur, tu sais, qui fabrique les larmes… ».
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Elle avait cette odeur qu'ont les vieilles personnes. Ce parfum des âges dont le temps les a mystérieusement imprégnées. Ce parfum des souvenirs et des chagrins emportés.
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Drazic souleva une lame du plancher et en sortit une boîte contenant plusieurs billets et pièces de monnaie.
« Je te préviens, je sais combien il reste.
- Je ne vole pas les p’tits vieux qui cachent leur blé sous le matelas, répliqua Théo, piqué au vif.
- T’auras mon âge un jour, du moins je te le souhaite. D’ailleurs, t’as quel âge ?.
- 17 ans, et vous ?
- Les p’tits vieux ne s’en souviennent jamais. Allez, en route ! »
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C’est vrai qu’il avait tout d’un vieux garçon, Alan, du haut de ses trente-sept ans. Mais il n’était qu’un célibataire endurci. Quel choix lui restait-il avec un cœur en miettes ? S’obstiner ? Non, se résigner. Ses expressions souvent vieillottes et ringardes, sans parler de son manteau en cachemire noir et son chapeau Borsalino, tellement clichés, ne lui faisaient pas vraiment porter le beau rôle d’un séducteur. Si toutefois une femme ne s’arrêtait pas sur ces détails, évoquer son métier d’enquêteur en paranormal pouvait souffler sur les paillettes qu’elle pouvait encore avoir dans les yeux. Un chasseur de fantômes ? Ben voyons. Et pourtant…
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A quelques centaines de kilomètres de là, comme si elles sentaient le souffle d'Alan à travers la ligne, des âmes tourmentées s'arrêtèrent un moment de traverser la maison qu'elles hantaient. Au bout de quelques secondes, lorsque Céline Fairland répondit, à l'instant même où elle prononçait "Allo ?", elle sursauta au violent coup qui retentit derrière elle, semblant provenir de la vieille armoire.
Aurait-elle pu remarquer la grande silhouette masculine qui se tenait près d'elle, et qui, immobile, la regardait fixement ?
Soudain, une voix sourde lui murmura quelque chose à l'oreille. Quelque chose quelle ne comprit pas, mais qui ressemblait à du latin.
Terrorisée, elle lâcha le combiné du téléphone et se précipita dans sa chambre pour s'y enfermer, comme si une porte pouvait la protéger de ce qui l'attendait.
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"Calmez-vous. Pleurez si cela vous fait du bien. Ce sont les larmes qui ne coulent pas qui sont toujours les plus dangereuses", rassura Alan en posant une main bienveillante sur son épaule.
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Il songeait à ce que cette vie lui avait pris, et à ce qu’elle lui offrait à présent. À qui l’accuserait d’avoir tout quitté, il répondrait qu’au contraire, il avait tout trouvé. La vie, la vraie, ne la trouvent que ceux qui la cherchent vraiment, même si ses douleurs et ses blessures restaient intactes.
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Quelque part, nous sommes tous des résilients , nous avons tous survécu à nos propres guerres.
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Les fantômes se nourrissent de la morosité, de la tristesse et nous entraînent dans leur cercle vicieux. Si vous cessez de les nourrir, ils disparaissent.
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Une vieille légende raconte ,que la nuit , les livres se murmurent leurs histoires entre eux .
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Pourvu que rien de tout cela n’arrive, priait-il au fond de lui.
Pourvu que cette fois les photos se soient trompées.
Mais où était Dieu pour ne pas avoir entendu sa prière, ce soir-là ?
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Comme à chaque fois, il avait exposé la complexité du phénomène qu'était un fantôme : un souvenir imprégné dans un lieu, ou encore un résidu de la conscience d'une personne décédée, qui, pour une raison ou pour une autre, était restée là, coincée dans notre monde qui avait jadis été le sien.
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Quatre nuit qu'Hélène ne se rendormait pas après avoir été réveillée par son petit garçon. Elle sentait bien que quelque chose n'était plus normal dans sa maison. Et plus particulièrement cette nuit du 3 au 4 janvier, lorsqu'une fois sur le palier, elle entendit des bruits de pas derrière elle. En se retournant, elle vit la porte de la chambre de Thomas se refermer brutalement. Terrorisé, l'enfant hurlait. Ses cris résonnaient dans toute la vieille bâtisse. Hélène s'était jetée sur la poignée, et malgré tous ses efforts, la porte refusait de s'ouvrir.
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Alan soupira. Cette Normande était aussi têtue que deux Bretons.
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L'endroit était chaleureux, rustique, empreint de l'âme bretonne que reflétait la musique celtique diffusée en sourdine.
Nulle autre table autour d'eux n'aurait osé imaginer que ressurgirait bientôt la mémoire d'un passé tourmenté. Non pas à la manière d'une légende, mais d'une réalité capable de faire taire tous les esprits errants de Bretagne et d'ailleurs, pour le peu qu'il leur soit donné l'occasion de l'entendre.
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Implorant une pitié divine pour sortir de ce cauchemar, Meghan poussa la grille du cimetière comme pour répondre aux murmures de son instinct. Le seul chemin qui s'offrait à elle. Ici pas de gardien pour la renseigner. Des alignements de pierres tombales, dont certaines effondrées, enveloppées dans un voile de brume.
Elle paniqua en entendant se refermer violemment la grille par laquelle elle était entrée. Elle s'y précipita. Il n'y avait plus moyen de l'ouvrir. Son regard alternait de chaque côté de l'allée à la recherche d'une issue. Elle avançait lentement, se frictionnant les épaules pour se réchauffer.
Elle s'arrêta soudain devant une tombe : celle de Nolwenn Le Cozic, une amie d'enfance avec qui elle avait partagé les bans de l'école. Nolwenn Le Cozic, épouse de Lionel Arzel. La photo d'elle ne faisait aucun doute, mais elle semblait si vieille...
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Imagine un ultimatum mondial. Le truc de dingue qui nous aurait dit, quelques années plus tôt, que pour éviter ce qui vient de se passer ou n'importe quelle autre catastrophe qui nous pendrait au nez, que l'humanité toute entière aurait dû renoncer à son confort, à sa technologie, ses énergies. Même rien que quelques années, même une seule. Se taire, se figer. Bref, plus rien, le temps de laisser la nature se refaire une santé et pour nous sauver tous. Nous, et nos gosses. Eh bien... pour l'économie, personne ne l'aurait fait. Faut croire que la nature a tranché.
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La forêt venait de revêtir son manteau le plus sombre, celui dont se parent les arbres qui ont tant à cacher, surtout les secrets les plus terribles dont ils ont un jour été témoins. Pas de ceux qui se murmuraient à propos de l'amour entre Lancelot et dame Guenièvre, non. Ni entre Merlin et dame Viviane, mais de ceux d'une tout autre nature qu'il valait mieux ne pas connaître.
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- (...) Mais toutes les liaisons de tous les services de l'Etat ont migré vers des transmissions numériques : le même genre de système que pour les téléphones portables. Mais maintenant, il n'y a plus de courant, plus de réseau, plus de relais. Leurs postes sont muets comme des carpes et incapables de coordonner leurs actions. Même les liaisons directes entre radios sont parasitées, impossibles.
- Et vous ? Pourquoi vos émetteurs fonctionnent ?
- Parce qu'on a gardé l'analogique, nous autres.

(page 111)
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