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Critiques de Jean Marcillac (2)
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Injustice est faite

La tragique affaire du courrier de Lyon est un de ces drames judiciaires qui a longtemps hanté la mémoire collective.

Elle a inspiré de nombreux livres, quelques films et pièces de théâtre, des émissions de radio et de télévision, la célèbre chanson de Jean-Claude Petit reprise, en 1987, par Maxime Leforestier, une foule d'illustrations et même un tableau de maître ...

"Injustice est faite" est un roman écrit, en 1955, par Jean Marcillac qui s'est appuyé sur les pièces des différents procès pour le rédiger.

Comment se présente l'affaire ?

La période du Directoire a été favorables aux bandes organisées et insaisissables : les chauffeurs d'Orgères, les compagnons de Jéhu et les pelotons de Jean l'écorcheur.

Le 27 avril 1796, la malle-poste de Lyon a quitté Paris avec sept millions d'assignats chargés dans ces caisses.

Peu, voire pas du tout escortée, elle a été attaquée à une lieue de Melun par une bande bien renseignée, qui n'a fait aucun quartier, et a assassiné violemment le cocher et le postillon.

Le commissaire Daubenton est chargé de l'affaire ...

Mais l'enquête a été bâclée et a conduit un innocent, Joseph Lesurques, directement à l'échafaud !

Une série quasi démoniaque de coïncidences avait abusé les juges !

"Injustice est faite" est le deuxième opus de l'éphémère collection du "Gibet" qui conjugue Histoire et roman policier.

Il est signé par Jean Marcillac, auteur de romans policiers, récompensé en 1959 par le prix du Quai des Orfèvres pour son roman "on ne tue pas pour s'amuser", et historien à ses heures.

"Du haut de cette originale collection du Gibet quarante siècles vous font frémir" ...

Elle se divise en deux courants d'inspiration :

- les crimes romanesques (bande noire/dos rouge) où l'auteur, dans un cadre historique authentique, a donné libre cours à son imagination.

- les crimes célèbres (bande noire/dos jaune) où l'auteur, par une adroite reconstitution du passé, a redonné vie à une affaire policière authentique.

Malheureusement, malgré la qualité et le soin apporté aux ouvrages qui la composent, le succès ne fut pas au rendez-vous.

Et la collection, peut-être trop en avance sur son temps, disparut après dix-huit titres et deux ans d'existence.

Un excellent article du journal "Histoires de France" - paru en décembre 2013/janvier 2014 - raconte sa brève histoire jalonnée par des titres aussi évocateurs que : "la mort vient en fiacre", "gare aux flèches, Caius", "les tarots n'ont pas menti", "que le roi même n'en sache rien", "la foret frémit à l'aube" ainsi que de deux titres de Jean Merrien "viking, la mer est grande" et "l'oiseau de mort du cap Horn" ...



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On ne tue pas pour s'amuser

Six attentats à la bombe sont commis dans différents quartiers parisiens, un septième est en préparation. Le commissaire Daumale et son adjoint Susini, de la P.J. du 36 quai des Orfèvres, sont chargés de mener l'enquête afin de démasquer le ou les auteurs de ces sanglants attentats. Mais le temps presse et parviendront-ils à arrêter le meurtrier afin de lui faire avouer l'endroit où doit exploser la dernière bombe ?



L'intrigue est captivante, elle nous tient constamment en haleine et nous entraîne, soixante-quatre ans en arrière, dans le quartier de la gare d'Austerlitz, peu engageant et malfamé à cette époque. Bien qu'un peu datée par l'emploi d'expressions aujourd'hui désuètes, l'écriture est fluide, ciselée, donnant au récit un tempo bien rythmé qui transporte les lecteurs dans un imbroglio sentimental, sur fond de passion amoureuse et de jalousie conduisant à la folie criminelle…

Nous amenant parfois vers de fausses pistes, Jean Marcillac possède un vrai talent de narrateur pour intimer le doute dans nos esprits quant à l'identité du terroriste et le mobile de ses crimes. Il lève progressivement le voile sur une énigme qui ne sera révélée qu'à la toute dernière page. Un vrai roman policier à l'ancienne !

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