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Citation de FritzLangueur


On devinait rien qu'à voir l'épaisseur du livre, dans quel état d'esprit était le malade, ceux qui disaient aux visiteurs : ce n'est rien j'en ai pour quelques jours et je serai vite là à la maison, étalaient sur leur couverture grège des petits bouquins vite lus tandis que les malades qui se savaient embarqués pour un plus long voyage tenaient ouverts sur leur ventre des gros livres gonflés de millions de mots qu'il lisaient avec une infinie lenteur. Leurs yeux suivaient lentement la haie bien taillée de la ligne, ces liseurs affaiblis glissaient doucement de phrase en phrase sans se cogner, petite promenade dans un dehors romanesque qui les oxygénait, l'esprit mou tiédi et comme en robe de chambre.
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