Jean-Marie Simon

A l'ancienne !

Une monographie consacrée à Nancy, décidément une très belle ville, écrite par 4 universitaires. Le livre a un côté délicieusement suranné par les généralisations caricaturales dont il a abuse ( "les Nancéens, fiers, ressentent avec douleur l'occupation de leur ville", enfin vous voyez le genre, même si ma phrase une création...). On apprendra tout de même pas mal de choses sur la rivale de Metz, les passages sur les 18-19èmes siècles sont vraiment très intéressants et permettent au visiteur passionné par l'histoire urbaine de mieux comprendre le territoire qu'il traverse.

Quelques bémols toutefois, le livre est en grande part une réédition (ce que l'introduction signale d'ailleurs), il y a des lacunes (rien sur l'histoire de la peinture locale malgré l'intérêt que l'on peut éprouver devant les très belles oeuvres d'Emile Friant), des généralisations abusives (j'en parlais plus haut ) que l'on sent appuyées sur peu de choses, des coquilles un peu trop fréquentes (mais c'est un petit éditeur et l'on imagine bien que c'est un travail qui n'enrichit guère...)...Mais le livre, quelque vieillot qu'il puisse apparaître, a le mérite d'exister et il ne semble guère y avoir de concurrence, sauf à se tourner de manière tristement banale vers le guide vert ?

Bonjour les gens qui lisent !

Nous sommes en septembre, la rentrée a eu lieu pour la majorité et j’avais envie de prolonger un peu les vacances. C’est pourquoi je vous propose aujourd’hui En Roux libre de Jean-Marie Simon, avec des photos de Michel Rissoan, paru aux éditions de la Calade.

Avant tout, je tiens à préciser une chose : non, il n’y a pas de faute d’orthographe dans le titre ! Le Roux est un hameau ardéchois, au pied du tunnel du même nom (qui conduit à Saint Cirgues en Montagne). L’auteur y habite et y a puisé son inspiration.

Jean-Marie Simon est un conteur, un « allumeur d’histoires » comme il s’est lui-même baptisé en souvenir des veillées d’autrefois au coin du feu (je cite). Il est d’ailleurs monté sur scène pour les livrer au public (au festival du théâtre d’Avignon entre autre).

Quatre parties composent ce livre : Mémé chaussettes, En Roux libre, Avignon sur scène et Retour et fin. Des histoires, anecdotes « presque vraies » tirées de la vie et des observations de l’auteur dans son hameau du Roux. Je m’imagine tout à fait confortablement installée avec d’autres personnes pour écouter Jean-Marie parler à son public des Gustou, de l’Augusta ou d’un certain crapaud sonneur. Des récits qui font sourire, qui apportent des moments de paix et de sérénité avec un auteur qui ne se prend pas au sérieux et qui écrit dans un style léger très agréable à lire.

Ces histoires sont illustrées par des photos de Michel Rissoan, qui photographie l’Ardèche depuis 30 ans sans jamais se lasser. C’est ainsi que vous pourrez découvrir en photo ce fameux hameau du Roux, le tunnel qui porte son nom, Antraigues ou des personnages comme le Jean.

En bref, des moments de lecture très agréables, qui font sourire, qui nous présentent aussi un peu de la vie de ces ardéchois il y a quelques années. A découvrir à tout âge !