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Citation de Cielvariable


Dérouté par cette manœuvre, le baron n’eut pas le temps de comprendre ce qui se passait : la pointe de l’épée de Zinia lui pénétrait dans l’œil gauche et lui empalait la cervelle. Il s’effondra avant d’avoir réalisé que sa vie avait pris fin.

Zinia resta un instant interdite. Pour elle, l’escrime n’avait jusque-là été qu’un entraînement, une technique. Un jeu aussi, parfois. Pour la première fois le jeu était devenu un combat. À mort. Elle revint brusquement à la réalité. Le barbier s’approcha du baron tandis que la jeune fille s’agenouillait auprès de son père. Sa blessure était plus grave qu’on n’aurait pu le craindre. La lame avait touché le cœur. Il respirait avec difficulté, les yeux mi-clos. Zinia lui souleva doucement la tête. Il ouvrit les yeux et tenta de lui sourire, mais ne parvint qu’à grimacer de douleur. Elle le regardait sans rien dire. Ils avaient tous deux l’habitude de se parler franchement, sans détour. Il essaya d’articuler un mot, mais en vain. Il ferma les yeux et tenta de reprendre sa respiration, puisant dans ses dernières forces. Zinia se pencha sur lui.

– Mon… épée, parvint-il à murmurer.

– Elle est là, père, ne crains rien.

Il hocha doucement la tête puis leva une main en direction de la jeune fille, mais elle retomba, inanimée. Il tentait encore de dire quelque chose. Ses lèvres bougeaient sans qu’aucun son en sorte. Puis :

– Sca… Scaramouche…, réussit-il à bredouiller.

Et sa tête roula sur le côté. Il était mort.
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