J'insistai. "Non, mon vieux. Merci pour tout". Et dans ce remerciement, il y avait aussi ma gratitude d'avoir pu trouver, dans ces terres désolées à huit mille kilomètres de la maison, dans ce moment terrifiant où, confrontée à sa propre solitude et à l'idée de sa mort, l'âme se révèle à nu, un ami fidèle, qui comprend, et qui, s'il ne comprend pas, pose quand même sa main sur mon épaule pour me faire savoir que je ne suis pas seul.