Eric van den Bavière interviewe Jean Monneret au sujet de son dernier livre: "Camus et le terrorisme".
L'art est trompeur. On apprécie en général la partie la plus significative de la carrière d'un artiste, et en apparence la plus facile. Celle où le peintre, en pleine connaissance de ses moyens, s'est libéré de toutes les influences picturales pour devenir enfin lui-même.
Les éditions d'art ne se préoccupent, la plupart du temps, que de celle-là. Voulez-vous des exemples ? Matisse, Dufy, Picasso, ou Gauguin, Van Gogh, Mondrian, mille autres dont les oeuvres de jeunesse sont difficilement identifiables. En effet, on serait souvent bien incapable de mettre le nom du peintre devant telle oeuvre de jeunesse, pleine de réminiscences, où la personnalité de l'artiste n'est pas encore affirmée. Par contre, nulle hésitation pour dire un nom sur les "Papiers découpés" de 1952 d'Henri Matisse. A l'ultime étape de sa vie, il est arrivé à la quintessence de son art, au "signe" par lequel il résume ce qui lui apparaît essentiel, le dialogue de la forme et de la couleur, sans autre intermédiaire que le soleil. Et cela semble être d'une facilité déconcertante, donc imitable. Une heure et tout une vie en vérité !
Trois images successives de l'évolution d'une aquarelle sont suffisantes pour vous amener peu à peu, au gré des exercices, à la maîtrise de cet art de premier jet par excellence.
En effet, des consignes graphiques d'évolution trop fréquemment proposées vous entraîneraient obligatoirement dans des répétitions sans émotion.
Mieux vaut une erreur vigoureuse qu'un plagiat sans âme. Souvent nous mettons l'accent sur tel détail relevant d'un tour de main ou comportant une difficulté particulière.
A la longue, vous "sentirez" de vous mêmes les consignes d'évolution dans la mesure où vous aurez bien assimilé le contenu des précédents chapitres.
L'art n'est pas sans risque, et n'oubliez pas que dans le génie, selon Goethe, il y a 95% de transpiration pour seulement 5% d'inspiration.
Voici ce qu'écrit le professeur Gilbert Meynier au sujet de l'attitude du FLN vis-à-vis des Européens: " (...) Même salués comme compatriotes, les juifs et les Européens ne furent jamais durablement considérés comme des conationaux, pour des raisons qui tenaient à leur situation dans le processus colonial, à la fracture irréversible de la guerre, mais aussi à l'islam historique et à tout ce à quoi il renvoie en matière de dhimmis (minoritaires juifs et chrétiens)."
Or, la période qui va du cessez-le-feu du 19 mars 1962 jusqu'en novembre 1962, en passant par la proclamation de l'indépendance, le 3 juillet, affiche un lourd bilan: plus de 3000 pieds-noirs enlevés, plusieurs dizaines de milliers de harkis massacrés.
Po! Po! Po! : interjection qui exprime l'admiration. A rapprocher de l'espagnol : puès, voir également pos, pos, baya et de l'arabe maghrébin ba ! ba! ba!