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Citation de Jcequejelis


En juin 1778, quelques jours après la mort de son oncle (Voltaire), Mme Denis fit visite à Mme du Deffand... (qui) nota les paroles de l'héritière au sujet des livres et des papiers de Voltaire : "C'est en effet bien précieux, disait Mme Denis. Je vendrais tout mais je suis résolue à ne pas m'en défaire." C'est la première chose qu'elle vendit ! Il est vrai que l'acquéreur s'appelait Catherine II, impératrice de toutes les Russies. La bibliothèques de Ferney n'était pas très considérable, de 6 000 à 7 000 volumes, mais tous annotés, truffés de corrections, de réflexions les plus vives. Ce n'étaient pas des ouvrages de bibliophiles mais des instruments de travail et traités comme tels. Fort curieux à étudier, non pour eux-mêmes, mais pour celui qui les avait utilisés ; déchiquetés, refondus, Voltaire avait fait de ses livres des sortes de "digest". Il lisait avec des ciseaux et de la colle et réduisait un volume énorme à quinze, ou vingt ou cinquante pages essentielles qu'il faisait relier. Rabelais était ramené au dixième de son volume. La bibliothèque était une sorte de "Temple du Goût". Il griffonnait dans les marges et les interlignes ; parfois, il intercalait des feuillets avec du pain à cacheter.

880 - [Le Livre de poche n° 5377, p. 916]
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