La ville de Perpignan est abordée sous toutes ses coutures, « par le haut » (réseaux culturels mondialisés, développement culturel, transformations urbaines…) et « par le bas » (économies souterraines, trafics de drogues…)
Les différences attachées à l’ethnicité en sont de plus en plus bannies dès lors que se manifeste cette éthique sociale intermédiaire ; en somme, l’identité commune à tous les arpenteurs des territoires circulaires est faite de la plus grande interaction possible entre altérités… Ainsi naissent de nouveaux mondes cosmopolites et, souvent, des métissages, lorsqu’il y a installation d’un transmigrant sur la route
Nous tentons de penser l’urbanité comme expression d’un temps social et non comme une forme spatiale qui imposerait des conduites aux populations résidentes. Il s’agit d’une problématique ouverte, pour concevoir mobilité et territorialité comme phénomènes articulés et explorer, à leur croisement, les formes et les systèmes de liens qui s’y fabrique
Les Gitans et les Marocains ne sont pas d’abord des populations fracturées de la société qui les entoure, pas plus qu’immobilisées par des communautarismes archaïsants : elles prouvent leurs capacités de résilience par autant de mobilités que d’initiatives d’autant plus efficientes que la société alentour refuse de les voir
Dans les Pyrénées-Orientales, la frontière politique avec l’Espagne est effacée, absorbée par la frontière morale, trafics de femmes et de psychotropes, depuis La Junquera jusqu’aux portes du département de l’Aude.Ce d’autant plus facilement que l’omerta clientélique locale invisibilise l’omerta mafieuse
les Gitans de Perpignan sont citoyens français de très longue date et les Marocains sont généralement des binationaux conscients de leur double statut
Singularité des îles, comme autant de populations affirmant leur proximité de vie, et de solidarité de tous autour d’un destin commun