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Critiques de Jean-Paul David (3)
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Breizh de comptoirs !

Petite déception que cette lecture dont je n'attendais pourtant pas tant que cela...

La B.D. se divise en plusieurs petites histoires, dans le style sketch humoristiques, qui mettent en scène Mam'Goudig et son homme. Les histoires, que l'auteur étire pour remplir le nombre de pages requis, ont un sérieux air de déjà-vu et on ne peut pas dire que l'humour fasse dans la finesse.

On a clairement affaire à un produit dérivé de plus...

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Mam'Goudig, tome 2

Coup de gueule...

Pourquoi j'ai détesté cette bande dessinée :



Regardez la couverture, pour moi, il y a déjà plusieurs problèmes. avant même d'ouvrir l'album, j'ai mal aux yeux, couleurs dégueulasses, artificielles, on sent plus la technologie du logiciel utilisé que la sensibilité du graphiste (risque pas, y'en a pas). Les visages sont inexpressifs, c'est un choix, certes, mais ça devient un truc pour cacher la faiblesse du graphisme, et rendre le dessin plat, raide et mortel. Les visages doivent toujours être identiques, comme un symbole commercial qu'on doit reconnaître au premier coup d'oeil, ce qu'il est d'ailleurs, une pure affaire de marketing, j'y reviendrais. le trait est maladroit, les décors sans reliefs, la mise en page est plate, on dirait réalisée par un enfant qui n'a pas encore tous les codes de la bande dessinée, les couleurs artificielles, le graphisme utilise toujours le même système, le même “truc” et ça y est, mes yeux saignent. J'ai rarement vu une bande dessinée aussi laide, critère subjectif, certes, mais qui malheureusement s'accorde au fond.



J'en viens donc à vous parler des gags eux-même, tout droit sorti d'un vieux livre d'histoire drôles des années 70, ou les histoires que racontait le tonton bourré dans les repas de familles et qu'on connaît toutes depuis 40 ans, d'ailleurs aucune ne m'a fait rire, ni même sourire. Des gags déjà vus, d'une époque heureusement révolue où on riait encore de blagues sur les belles mères. On retrouve tous les stéréotypes rétrogrades, celui de la femme mégère qui empêche son mari, alcolo et fainéant, de s'éclater au bar avec les copains, c'est affligeant. Vous pouvez sans doute retrouver la plupart de ces histoires dans le “Dictionnaire des histoires drôles” d'Hervé Nègre paru en 1975, vous en rappelez-vous ? Ces livres où les sujets contenus dans le livre étaient écrits sur la couverture : “Les juifs, les nègres, les pédés…” l'humour a évolué depuis, heureusement, mais vraisemblablement pas pour tout le monde. Ça me fait penser à ces cartes postales vendues dans les stations touristiques avec des dessins toujours traités avec le même graphisme et des blagues tellement lourdes qu'il faut payer un supplément pour le timbre, et qu'on achète uniquement pour faire chier celui qui la recevra (sans enveloppe bien sûr). À la rigueur on peut acheter cette BD pour offrir dans le but de faire une mauvaise farce, mais, même pas… je vous donne un conseil, si vous voulez faire dans la lourdeur, choisissez plutôt les cartes postales grivoises, au moins on pourra vous accorder le bénéfice du second degré et de l'ironie, mais ici, il n'y a même pas de place pour la dérision et le second degré.



Mais le plus grave dans cette bande dessinée pour moi, c'est l'état d'esprit. Je me souviens de cette condamnation des milieux régionalistes dans le années 60-70 qui voyaient dans Bécassine une vision humiliante de la Bretagne, un personnage soumis, qui ne parle pas, niais, une polémique bien exagérée pour un personnage un peu espiègle, pas si niais en fin de compte. On peut avoir quelque indulgence pour Bécassine tant décriée par les bretons comme symbole d'un folklorisme pittoresque de et de soumission du provincial simplet face au parisien supérieur, après tout, on pourrait lui accorder le bénéfice d'un charme désuet, et d'une ironie sur la prétendue supériorité de ceux de la capitale, mais de là à reproduire le stéréotype rétrograde et humiliant et en vouloir faire le symbole de la Bretagne… Donc, pour en revenir à Mam Goudig, la bretonne est ici représentée par une grosse mégère pas très futée, le breton par un alcolo fainéant, et moi je dis qu'il y a des baffes qui se perdent. Bécassine à côté de ça, c'est de l'Art. En fait, Mam Goudig est avant tout une marque, un produit commercial destiné à un gamme de produits souvenirs pour les touristes, vous la retrouvez sur des tee-shirts, des bols, des mugs… et elle aurait mieux fait d'en rester là. Cela laisse des doutes sur les intentions de cette création, un produit purement commercial, sans autre but que de faire vendre d'autres produits commerciaux qui proposent de vendre une image rétrograde et ridiculisante de la Bretagne, et promouvoir la “pequenotitude” de ses habitants. L'usage des vieilles histoires drôles démodées qui ne font plus rire personne ne permet pas d'y voir une autodérision ou un second degré, ni la moindre espièglerie, la moindre finesse dans le personnage.



Le pire, c'est que c'est un breton qui en principe est censé connaître sa région qui a produit ce torchon, il n'y a pas la moindre ironie, la moindre autodérision, c'est le degré zéro de la bande dessinée, le degré zéro de la création bretonne, une insulte à sa propre région. Il y a tant de créateurs, d'inventions, tant de talents dans l'univers de la bande dessinée en Bretagne que je le dis haut et fort, si vous croisez cette bande dessinée un jour, surtout n'y touchez pas, même avec un bâton, passez votre chemin. C'est même insultant pour l'univers de la bande dessinée en général d'appeler ça “bande dessinée”.

C'est la pire bande dessinée que je n'ai jamais ouverte. Je ne peux cependant pas dire que c'est la pire de tous les temps... parce qu'il existe un autre tome que je n'ai pas lu.
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Breizh de comptoirs !

Mam'Goudig tout le monde la connait ou presque. Elle est sur tous les produits dérivés en Bretagne. Dans cette bd on retrouve son franc parlé, sa stature, sa brouette ( il faut bien ramener Monsieur du bistrot) .

Quelques courtes histoires, illustrées dans des grandes cases. C'est vite lu, classique - pour Mam'Goudig- mais toujours amusant à lire.







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