Là où reposent et s’enrichissent nos alcools, nous sentons la petitesse de nos vies. C’est un bonheur de savoir que nous en sommes les gardiens. Les eaux-de-vie nous attendent, nous ou nos descendants, qu’importe, elles nous attendent pour le jour où enfin nous les livrerons, ambrées comme l’or, à la lumière, au palais des fins connaisseurs, des esthètes, ainsi qu’une œuvre longtemps ignorée, voire méprisée, dans les caves d’un musée, ignorée et méprisée pour n’avoir trouvé dans son siècle un regard aimant.