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Citation de brigaldufenec


Pour l'heure, on se devait à l'obscurité, alors que Lazare avait hâte de descendre dans son parc, de fouler sa pelouse, de respirer l'odeur résineuse des cèdres, de toucher l'écorce de ses géants. Cette atmosphère lui avait tellement manqué depuis que la crise s'était déclarée et qu'il avait failli en mourir. Il essayait de songer à son beau costume de soie, égoïstement, à l'allure qu'il aurait dans sa parure des jours de fête. Il n'y aurait personne, hormis lui-même, pour se satisfaire du spectacle, mais qu'importe, à sa manière, il avait appris à habiter sa solitude. Les histoires de famille commençaient à le lasser. Il avait assez joué avec elles. Tout était désormais en ordre, sa mort future, la distribution de ses biens. Personne ne serait oublié. Une sorte d'équité présiderait à la réunion de maître Duquenoy. Il y aurait des soupirs, des jurons, des insultes peut-être, mais la sagesse s'imposerait, bon gré mal gré. Le sage, se dit-il, finit par l'emporter sur le fou, après que le fou s'est diverti.
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