Et pendant qu'il pleure comme un gosse, je lui raconte comment ça a été d'arriver ici, depuis le Sri Lanka. La peur et la haine dans le regard de ceux qui sont persuadés que tu viens profiter des allocs et encaisser l'argent du contribuable sans rien foutre. La froideur et, oui, le dédain aussi de certains employés à la CAF ou à la préfecture, cette impression de n'être pour eux qu'un numéro - et un numéro particulièrement agaçant parce que le père parle un français très précis et un peu vieillot, on dirait un manuscrit du XIXe siècle.