Il y avait le grand raisin. Suspendu à un clou au dessus de mon lit. Il fallait que je me mette debout sur ma paillasse de maïs pour le picorer. Je ne le mangeais jamais jusqu'au bout. J'en laissais toujours un grain au moins. Et, le lendemain matin, en ouvrant un œil, c'est lui que je voyais d'abord, pendant à la poutre, la grappe reconstituée durant la nuit, mon beau raisin magique.