Jean-Pierre Charland

Un meurtre dans la ville de Québec, un roman historique qui illustre les mœurs d’une époque.



La Haute-Ville et la Basse-ville, c’est d’abord une réalité géographique : les hauteurs du Cap Diamant qui dominent le quartier Saint-Roch, au bord de la rivière Saint-Charles et au niveau du Saint-Laurent.



La Haute-Ville c’est aussi la ville des familles aisées, à l’abri de la justice, sous l’aile complice du pouvoir conjugué de l’Église, de l’éducation, de l’argent et de la politique. C’est la hauteur de la petite bourgeoisie qui règne au-dessus des quartiers ouvriers et de leur pauvreté.



À partir d’un fait réel qui a fait les manchettes, l’historien Jean-Pierre Charland brosse un vivant tableau de la vie québécoise des années 20.

Roman post-apocalyptique (ou plus précisément post-pandémie) pour adultes (de par la violence de certaines scènes, je n'en recommanderais pas la lecture aux adolescents). Il m'a beaucoup fait penser à "Chroniques de la fin du monde" de Susan Beth Pfeffer que j'avais adoré. Les mêmes thèmes y sont traités (même si la fin du monde a une origine différente). Cette fois, il s'agit d'une autre pandémie, pas très éloignée de celle de 2020 puisqu'il y a beaucoup de références à cette dernière faite par les personnages. On est donc dans un futur pas très éloigné. C'est d'autant plus troublant et réaliste, car avec tout ce qui se passe dans le monde actuel, on sait que c'est probablement la manière dont les survivants agiraient pour vrai si la situation s'avérait. Ici aussi les personnages sont des gens ordinaires (pas du tout des superhéros voulant sauver le monde) essayant de sauver leur vie en faisant des alliances raisonnables (même lorsqu'elles sont éloignées de leurs valeurs profondes). Les personnages sont touchants parce qu'ils sont justes, Ce roman est intéressant en cela qu'il brosse un portrait convainquant d'un monde sans loi ni renouvellement des ressources. Par contre, C'est également très déprimant! Le récit offre des moments avec beaucoup d'actions et d'autres beaucoup plus longs où s'organise la survie en solitaire (ou en duo), avec son lot de supposition, de dangers, de désir de protection et de réflexions. Je trouve que le tout est bien dosé. La fin est plutôt rude et on aurait aimé un peu plus de lenteur ou de détails, mais elle donne indéniablement envie de lire la suite.

Ce pavé extraordinaire nous offre un merveilleux voyage dans le Québec en pleine expansion de l’époque (le livre débute en effet en 1896). Personnages foisonnants, intéressants, attachants. On découvre également dans cet ouvrage la condition des femmes ; femmes la plupart du temps muselées par les hommes et par le carcan si pesant de l’Eglise et de la religion. Bourgeois coincés, liaisons scandaleuses, mariages de convention, parfois d’amour, mais si rarement. Magnifique retour dans cette fin de siècle, dans cette cité remuante, où nous faisons un bout de chemin avec des êtres très divers, que l’on se prend malgré soi à aimer ou à détester. Un dépaysement total qui incite à se réjouir de découvrir la suite, à paraître prochainement sauf erreur.

L’écoute de ce deuxième tome sur Eva Braun fut plutôt fastidieuse. En effet, plusieurs tics de langages m’ont plutôt énervée. L’auteur dit plusieurs fois « la blonde » pour désigner Eva Braun, et « son amant » pour désigner Hitler et à force, cela devient énervant. De plus j’ai eu l’impression qu’Eva Braun était dépeinte comme quelqu’un de superficielle et niaise, mais aussi comme étant quelqu’un sans intelligence, en tout cas c’est comme cela que je l’ai ressenti. Il est vrai que l’ouvrage est romancé, mais pour moi il ne donne pas forcément envie de ce documenté sur le sujet. Bref, c’est un livre intéressant, mais qui ne restera pas longtemps dans ma mémoire et qui fait parti de la liste de mes déceptions livresque.

J'éprouve un certain malaise après la lecture ce livre partagé en deux tomes .D'abord devant les tics de langage de l'auteur ( la blonde pour Eva Braun , l'amant pour Hitler ...)ainsi que quelques tournures de phrases typiquement canadiennes mais surtout sur la manière dont le récit est construit . On en vient à éprouver de la tristesse et une certaine empathie devant les amours contrariés d'Eva Braun ! L'auteur arrive à rendre presque sympathique les monstres que furent les nazis et plus particulièrement tonton Adolf comme il l'appelle à plusieurs reprises avec une certaine bonhommie .Très peu d'allusion au sort des populations européennes asservies par les armées nazies , peu de chose sur la sort des Juifs également mais on ressent une tendresse certaine pour les populations allemandes bombardées ou sur le courage et la fidélité des derniers habitants du bunker à Berlin .

Quant à la relation amoureuse en elle même et les ébats ardents qu'il évoque il s'agit de pure spéculation comme le reconnait l'auteur lui même bref à lire si on connait un peu le sujet mais à éviter si on ne connait rien du régime fasciste qui a mis l'Europe à feu et à sang pendant 6 longues années ...

Un ouvrage d'introduction à l'histoire du Québec.

Le titre "en 3 secondes" laisse penser à un ouvrage de faible niveau.

Chaque chapitre porte sur une période, un thème, un personnage.

Et oui, il y a par chapitre un résumé qui se lit en 3 secondes

Mais il y a aussi une ou deux pages pour traiter correctement le sujet.

Hélas, le contenu manque souvent de mise en perspective et de contexte



En résumé : une bonne introduction avec des références pour creuser vraiment le sujet

Sous l'insistance de ma fille qui avait lu toute la série "Les portes de Québec" (4 tomes), j'ai amorcé la lecture du premier tome ""Faubourg St-Rock" avec une certaine réticence. Je dois toutefois admettre que je suis finalement tombé sous le charme un peu vétuste de ce roman historique qui se déroule dans la basse-ville de Québec au tournant du siècle (fin XIX). J'ai notamment apprécié les descriptions très fouillées que l'auteur donne de la vie au quotidien dans la quartier St-Rock. Un livre qui devrait intéresser toute personne qui connait un tant soit peu la ville de Québec.

J'ai beaucoup aimé le premier tome et je m'attendais à ce que le second soit aussi passionnant. Malheureusement je n'ai pas rencontré l'engouement tant attendu. C'est toujours bien écrit, c'est fluide et agréable à lire et même si c'est romancé, on sent le travail phénoménal derrière cet ouvrage qui est très proche de la réalité.

Ma lassitude vient de l'histoire en elle-même et l'auteur n'y est pour rien. C'est l'histoire avec un grand H qui parle. Eva est enfin installée auprès de son grand amour, Hittler, mais elle vit dans une prison dorée. Impossible de se faire reconnaître comme la compagne officielle et elle en souffre. On la suit durant ces longues années d'avant guerre, sa vie m'a semblé bien monotone et du coup le récit aussi. Puis la guerre éclate.... Savait elle les monstruosités commises par son amant ? Jusqu'au bout, jusqu'à la mort, elle lui aura été fidèle.

J'ai toujours autant de compassion pour cette femme amoureuse jusqu'au déni. Une femme qui aura été bien malheureuse sous ses airs souriants. Ce récit m'aura marqué et j'en garderai un souvenir un peu spécial vu le contexte mais il a le mérite d'exister.

À la fin de ce roman, l’auteur nous avertit que « Ce livre est une œuvre de fiction qui aborde des faits que les historiens balaient habituellement sous le tapis ».



Quels sont ces faits? Le 13 mai 1939 le paquebot allemand Saint-Louis part de Hambourg avec 937 passagers juifs qui ont des visas pour aller à Cuba. Ils ont payé très cher pour ce passage et ce visa. Il y a même des familles entières qui se sont cotisés pour que l’un d’entre eux puisse faire ce voyage.



Arrivés à Cuba, ils sont refusés et aucun pays d’Amérique du sud ou centrale ne veut les accepter. Pour nous parler de l’antisémitisme d’une partie de la population québécoise, l’auteur raconte l’histoire de la famille Daigle, Renaud, le père est un professeur de droit constitutionnel à l’Université de Montréal, sa femme Virginie, s’occupe de leur cinéma et leur fille Nadja, 12 ans s’apprête à aller à un collège privé en septembre.



Dans ce roman, l’auteur traite de l’antisémitisme avec une profusion de détails. Certains aiment ce style, moi je trouve que cette abondance de détails comme le nom des orateurs à un meeting fasciste ou les personnes sur l’estrade lors de la parade de la Saint-Jean Baptiste ne fait qu’alourdir l’histoire de base qui mérite d’être lue.



Toute l’histoire qui tourne autour de la famille est mieux réussie. La curiosité de Nadja et son éveil progressif, son amitié avec une voisine juive, agrémente positivement ce roman même si elle n’a rien à voir avec la trame de fond. Même Virginie, la mère qui est passablement émancipée pour son époque, permet à l’auteur de lancer quelques flèches au clergé.



Le meurtre de l’épouse d’un député juif nous permet de voir le meilleur enquêteur de l’époque partir à la recherche du vrai meurtrier. Cet aspect du roman aurait pu en faire un bon polar si l’enquête n’avait pas été aussi diluée par le reste des analyses. Il y a tellement de texte entre les apparitions de ce détective privé que le suspense s’en trouve réduit.



De plus, il y a une foule d’événements qui tout en étant intéressants par eux-mêmes n’ont rien à voir avec la trame de base comme la parade de la Saint-Jean-Baptiste, le mariage collectif ou le voyage à New York.



Ce roman serait probablement plus facile à lire si l’auteur élaguait tout ce qui n’ajoute rien à la trame de base.



Malgré les aspects négatifs que j’ai mentionnés, je ne regrette pas de l’avoir lu et je ne crains pas de le recommander aux férus d’histoire et à ceux qui sont intéressés par cet aspect de l’histoire que je ne considère aucunement comme de la petite histoire.



Pour ceux qui iront faire un tour sur l’internet, ils apprendront qu’une bonne partie de ces demandeurs d’asile se sont retrouvés dans les camps de concentration et y sont morts.

Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥

Un passe-temps est, en d'autres mots, ce qui fait passer agréablement le temps, mais si on lui enlève le trait d'union, on modifie aussi sa signification. L'auteur nous amène complètement ailleurs dans ce merveilleux roman qui nous fait découvrir le temps avec un intervalle de cent ans. Samuel, enseignant à l'université de Montréal en histoire économique après les années 1850, est un peu las de son travail ainsi que d'une récente conquête qui n'a pas réussi à faire vibrer son coeur et fatigué d'entendre parler de la Covid. Il aimerait du changement. À tout hasard, il se retrouve à l'hôpital, puisqu'il a été retrouvé inconscient dans une ruelle, il souffre d'un traumatisme crânien et d'amnésie partielle. Gustave, le médecin qui le soigne et les infirmières semblent venir d'une autre époque, ce qui intrigue grandement Samuel. Aux questions posées par les infirmières, Samuel se souvient de son nom et se rappelle la date du jour à l'exception près qu'au lieu de 2021, on lui confirme qu'il est en 1921. Samuel a été trouvé sans aucune pièce d'identité, mais, avec une petite fortune sur lui, les gens du milieu hospitalier se méfient, car pour eux, les gens honnêtes ne se promènent pas avec autant de capital. Samuel gagne leur confiance au point où Gustave propose à Iris, sa belle-soeur, de le prendre comme pensionnaire pour sa réhabilitation. Celle-ci est veuve depuis peu et ses finances ne sont pas glorieuses. Des sentiments se tissent entre Samuel et Iris, mais un énorme problème empêche la relation de s'épanouir. L'époux d'Iris lui a laissé un héritage très particulier qui va hypothéquer sa vie jusqu'à la fin de ses jours. Sachant que Samuel ne peut modifier le cours des événements bien qu'il connaît l'avenir, il va tenter de trouver une solution à leur problème quitte à retourner en 2021. Va-t-on le prendre pour un fou, qui va croire qu'il existe un passage secret ou plutôt un passe temps pour aller d'un siècle à l'autre ? J'ai juste hâte de découvrir le deuxième tome et si vous n'avez jamais lu un livre de Jean-Pierre Charland, je crois qu'il vous faut le découvrir pour parfaire votre parcours littéraire, il a une plume habile, précise et tellement captivante.
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Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥

Nous sommes en 1924, Samuel et Iris forment un couple heureux, tous les deux souhaitent avoir des enfants, mais malgré tout l'ardeur qu'ils y mettent, Iris ne tombe pas enceinte. Samuel est conscient qu'en 2021 la médecine est apte à faire passer des examens de fertilité, il va convaincre Iris de faire le voyage dans le temps et de consulter un médecin. Malgré la grande inquiétude qui envahit Iris, le plaisir d'être mère l'emporte sur la peur du voyage. Cette partie de l'histoire m'a vraiment plu, car si Samuel en revenant dans le temps a été un peu déboussolée, il faut maintenant s'imaginer les réactions d'Iris face au progrès quand elle arrive en 2021. Son côté prude des années 1920 rend sa critique sévère quant à l'habillement des jeunes filles, le métro est pour elle quelque chose d'extraordinaire, une simple bouilloire électrique l'étonne. Après quelques semaines dans l'ère moderne, on revient en 1924. Les résultats médicaux affirment que rien n'empêche nos amoureux d'avoir des enfants, mais l'attente est longue, l'adoption devient une avenue à discuter. Iris est sollicitée pour donner des cours de piano, elle fera la connaissance d'Anna. Cette jeune fille est introvertie, et même peu loquace, elle ne fréquente personne et ne quitte jamais son domicile. Un malheur s'abat sur elle qui va la rendre encore plus introvertie. Un lien particulier va unir Anna à Samuel et Iris. Cette série est tout en douceur, rien ne se bouscule tout se passe calmement, l'auteur y va toujours avec ses renseignements historiques qui nous instruisent. La fin n'indique pas s'il va y avoir une suite, mais il y aurait de la place à du développement pour un troisième tome.
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Dernier tome de la série des Portes de Québec, la mort bleue a comme sujet principale l'épidémie de grippe espagnole et la manière dont elle a sévit dans la ville de Québec et chez les Picard.

J'ai reproché aux trois précédents tomes de cette série d'être particulièrement long et sans grand action, celui-ci est beaucoup mieux. Entre la fin de la guerre, les débuts de cette grippe mortelle, les difficultés des jeunes fille à entrer dans les universités et l'avènement des années folles, les évènements marquants sont légions dans ce roman. Et de lire le récit d'une époque ou un virus si virulent as tué des millions de morts alors que le corps médical n'avait pas les connaissances pour le mettre en échec m'a fait apprécié grandement l'époque ou nous vivons, même si tout n'est pas encore parfait.

Jean-Pierre Charland à poursuivit avec l'histoire du clan Picard dans une autre série, Les années folles. Mais vu comment les trois premiers tomes de cette série m'ont été pénible, je n'y perdrai pas mon temps.

Tout comme les premiers tomes, le prix du sang commence sur les chapeaux de roues alors qu'Alfred s'embarque sur l'Empress of Ireland au péril de sa vie. Devenue veuve, la famille Picard devra unir ses forces pour garder le magasin à flots alors que la grande guerre commence et que Thalie veut continuer ses études... en médecine.

Le problème majeur de cette série, je le radote depuis le début, est que entre les 125 premières et dernières pages ou il y a beaucoup d'actions, presque trop, il y a 300 pages ou il ne se passe presque rien. Enfin rien d'intéressant et qui ne fait pas du tout avancé l'histoire. Ce qui fait qu'après un début ou il se passe presque trop de choses, ont tombe dans les descriptions du quotidien tranquille de bourgeois de la Haut Ville. Quel ennui...

J'aimais la relation d'Edouard et Clémentine mais, accolé a la relation de Mathieu et Françoise, ce manichéisme familiale est presque risible. Il me reste un seul tome à lire, je suis certaine qu'il ressembleras au trois premiers mais comme c'est la dernier livre de la série, aussi bien lire jusqu'au bout.

Deuxième tome de cette série des portes de Québec et comme le précédent tome, le manque d'action rend le tout plutôt ordinaire. Cette première moitié de saga me fait penser a ces films dont la bande annonce résume entièrement le film, tellement que rendu en salle, il n'y a plus d'actions, de blagues ou de superbes effets spéciaux qu'ont aient déjà vu au préalable. Pour rester accrocher a l'action sans abandonner, j'ai lue bien des passages en diagonale.

La belle époque commence donc en 1907 lors de l'effondrement du pont de Québec. le roman suit toujours les deux frères Picard et leurs vies même si ont s'attarde de plus en plus a la vie de leurs douce moitié ainsi que de leurs enfants. La belle époque prend fin au tournant de 1909 et j'ai l'impression que les problèmes (voire ici l'action) commenceras dans le prochain tome mais j'avais aussi cette impression a la fin du premier tome. A voir...

La série des portes de Québec m'a été donner par un ami lecteur qui faisait du ménage dans sa bibliothèque. J'avais beaucoup aimée Haute ville, Basse ville du même auteur alors j'étais bien contente d'attaquer cette nouvelle saga familiale.

le problème (selon moi) lorsqu'ont parlent d'une série de roman c'est que le premier tome est souvent très lent car ont y place l'action de tous les tome à suivre. Et j'ai vraiment l'impression que c'est ce qui s'est passer avec Faubourg St-Roch; les deux tiers de ce premier tome est tellement lent, les personnages semblent tous plus amorphes les uns que les autres. Tout semble s'activer à cent pages de la fin et c'est cette lenteur qui m'a presque fait abandonner même si, dans l'ensemble, j'ai aimée ce roman. Les frères Picard, Marie Buteau, Élisabeth Trudel et les enfants sont plutôt intéressant. Donc si vous aimez les romans historique, accrochez vous; il faudra endurer quelques bâillements avant d'arriver a la partie active. Bonne lecture!

e referme le premier tome de ce livre vraiment très troublée. L'auteur prévient dès le départ, c'est une histoire romancée.... certes, mais il s'est appuyé sur une quantité de vidéos et de photos et ce livre est sans doute très près de la vérité.

Eva est une jeune fille qui vivra l'après guerre 14 18 comme la plupart des allemands, une misère noire, le chômage, le chaos. Elle vit avec ses parents qui ne s'entendent pas mais cohabitent sous le même toit. Malgré la misère, Eva sera privilégiée puisque son grand-père vétérinaire sera d'un grand secours quant à l'obtention d'une alimentation digne de ce nom, récoltée auprès des paysans en guise de paiement.

Elle fera des études plutôt médiocres et à 17 ans sera embauchée chez un photographe comme vendeuse.

Et c'est là que tout bascule. Son employeur est le photographeur officiel d'Adolf Hittler qui se bat pour accéder au pouvoir. Il vient souvent dans la boutique et y rencontre Eva qui tombera sous son charme et réciproquement.

Hittler à 23 ans de plus qu'elle mais il la courtise et en fait sa "maîtresse". Une maîtressse bien cachée car son coeur et son âme sont dédiés à l'Allemagne et il n'est pas question de montrer au peuple qu'il peut avoir une vie de couple "normale".

C'est une histoire que tout le monde connaît plus ou moins mais l'auteur a décidé de fouiller plus profondément les blessures d'Eva, ses attentes, sa tristesse loin de celui qu'elle aime et qui semble l'aimer également en retour même s'il affiche une certaine maladresse.

Je disais au début de ce post que ce livre m'a troublé, je m'explique. Nous, avec le recul, nous savons parfaitement qu'Eva a misé sur le "mauvais cheval" dès le départ. L'Histoire nous a démontré la monstruosité d'Hitler et c'est un fait clair et net. Oui, mais voilà, j'ai décidé de prendre ce livre comme il vient, prendre le moment "présent" pour Eva sans me soucier du futur et des horreurs de la guerre. J'ai beaucoup de compassion pour Eva que l'auteur s'obstine à appeler "la maîtresse" ou "la blonde" ce ne sont pas les mots que je préfère, pour moi c'est sa petite amie et non pas la "putain" ou autres mots que nous avons pu entendre dans des écrits moins sympathiques à son égard. J'ai donc beaucoup de compassion pour Eva, à l'instant T, car elle souffre énormément de sa solitude, elle est amoureuse et chacun d'entre nous avons pu vivre les moments qu'elle a pu vivre en tant que femme. Adolf Hitler est presque touchant dans sa manière maladroite d'aborder Eva, de l'inviter, de s'occuper d'elle ou de l'ignorer parfois. Il n'est pas question de me faire l'avocat du diable mais je pense qu'il existait un amour sincère entre ces deux là. En tous les cas c'est le message que j'ai ressenti en lisant ce livre.

J'ai beaucoup visionné les photos et les vidéos qu'Eva a pu prendre durant sa relation avec Hittler ce qui m'a permis de me faire une image plus précise des décors qui ont pu être évoqués dans le livre. J'ai également visionné des témoignages des rescapés des camps pour ne pas tomber dans un certain attendrissement envers un être monstrueux qui n'en était pas moins un homme charismatique et vénéré par tout un peuple.

Je vais aborder le tome 2 avec impatience. Pas sûre que mon empathie perdure envers celle qui deviendra Madame Hittler mais en tous les cas, cette toute jeune femme dans ce premier tome, m'a véritablement interpellée par sa candeur et sa naïveté.

Intéressant pour avoir un aperçu général et rapide, l'ouvrage permet de clarifier certains événements et présenter les personnages importants de l'histoire du Québec. On pourra frimer quelques instants sur ses nouvelles connaissances lors du prochain repas de famille... à condition de ne pas tomber sur de grands connaisseurs !



Car le format ne se prête pas vraiment à un sujet d'histoire. Le livre est court premièrement (donc peu de sujets sont traités, et la plupart restent très généraux), mais surtout, aborder chaque point en "30 secondes" (2-3 min de lecture plutôt) est beaucoup trop rapide. On finit le plus souvent le chapitre avec plus de questions que de réponses.

Les auteurs tentent de compenser ce survol par des pistes de "réflexion en 3 minutes", alimentées par de nombreuses références bibliographiques. Malheureusement, celles-ci semblent pointer le plus souvent sur des travaux universitaires et on aimerait bien un entre-deux dans la complexité.



En conclusion, le livre nous apprend des petits points d'histoire, un peu à la façon d'un "Le saviez-vous ?" mais son format le cantonne à un survol très partiel du sujet, ce qui est assez frustrant.

Ce troisième tome des Portes de Québec commence par la disparition lors d'un naufrage d'Alfred Picard, mari de Marie, propriétaire du magasin Alfred. Dès lors, on suit le deuil puis la reconstruction de Marie et ses enfants Mathieu et Thalie.

L'histoire de ce tome se déroule pendant la Première Guerre Mondiale, et il est beaucoup question de l'engagement dans la guerre du Canada, et de sa province d'origine française et catholique, le Québec...

Au XIXème siècle, une jeune couventine de dix-sept ans quitte son village pour aller enseigner dans une école de rang. Ses démêlés avec le curé se développent de façon inattendue et c'est ce qui fait l'intérêt du roman. Charland prend le temps de bien placer ses personnages, rendant ainsi leurs relations des plus crédibles. En effet, Félicité, la petite oie blanche, qui de prime abord semble être un cliché d'héroïne de saga, évolue dans cette société fermée qu'est un rang de campagne avec les valeurs que lui ont transmises les religieuses, mais aussi avec la découverte de sa sensualité, provoquant confusion et émoi.

Étant historien de formation, l'auteur nous brosse un portrait fidèle de l'époque : l'emprise de la religion, la vie rurale, le système d'éducation, etc.

Au départ, on aurait pu croire à un autre «Filles de Caleb», mais heureusement il n'en est rien.

Les volumes 1 et 2: "Faubourg Saint Roch" et "La Belle Epoque" sont réunis en un seul chez France Loisirs. Excellente idée car je viens de le commencer et ne peux déjà plus le lâcher! J'en ferai une critique une fois achevé, mais je vous le recommande déjà!