Kingoundou se trouvait un peu en deçà de l’Equateur, au Sud, dans une région autrefois infestée de cannibales. S’ils avaient été contraints à renoncer à se nourrir de chair humaine, ils n’avaient pas perdu leurs tendances sanguinaires, et leur cruauté d’antan. Ils étaient restés sans scrupules, et ne réglaient leurs différends, même les plus insignifiants, que dans le sang. Et lorsqu’il arrivait que l’un d’eux assumât une partie du pouvoir, où que ce fût, à Loloville, à Ouanikoulou, ou à Kampakalas, et même à Kingoudou, le sang coulait toujours.