Mocky, le réalisateur du Miraculé et d'une cinquantaine d'autres pépites
flingue le monde moche du cinoche
qui le prend pour une cloche de la pelloche,
lui qui a fait tourner de grandes vedettes comme Bourvil,
Fernandel, Moreau, Serrault, Poiret, Blanche, Villeret...
Il clame haut et fort que le talent ne s'apprend pas,
"On est acteur d'instinct ou pas. On peut gommer
certains défauts, enrichir des qualités, mais on ne peut
s'acheter une personnalité, un caractère, un tempérament.
Dans ce sens, j'ai l'honneur de déclarer que les cours d'art
dramatique sont d'inutilité publique. Tu veux être une star ?
Compte sur toi même, fais-toi une personnalité et envoie chier les profs !"
ça c'est du Mocky fort en gouaille !
Pas avare de cible , il flingue, déziingue les producteurs, le CNC
obligé de s'acheter un cinéma pour faire tourner ses films
d'en faire lui même la promotion,
pour constater amèrement au bout de 15 jours,
que le film disparaît des écran, à part ceux qui font des effets spéciaux !
Mocky n'est peut-être pas Madame soleil mais il fait des prévisions
"Dans cinquante ans, quels films auront tenu le coup ?
Je parie que certains de mes films vieilliront comme
le vin de Bordeaux et les autres...comme le vin fou"
Sans illusion sur petit écran, il lance des vérités abyssales :
"Le vide télévisuel est sans fond."
"On subit les même connards qui parlent dès qu'on allume le poste."
"A force de gueuler à la télévision, les gens m'ont pris pour un tribun".
"Ma popularité a été fondée sur ma grande gueule et non sur ma carrière cinématographique"
Mais Mocky n'a rien à prouver, en 50 films, il a tapé dans tous les genres,
la comédie (La Grande Lessive avec Bourvil), le dramatique (Snobs avec Francis Blanche),le film noir (Solo avec Mocky). le fantastique (Le Furet avec Jaques Villeret) etc.
et parmi ses derniers films l'adaptation de Monsieur cauchemar de Siniac que je n'ai pas encore vu mais cela ne saurait tarder, seulement disponible en DVD...
Mocky, il a de la gueule et moi j'aime ça
Cette fois, je flingue...quel pétard !
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Remarquablement intéressante et fine l'analyse du cinéma selon Mocky. Il est direct et franc. Sans doute doit-il hurler de rire maintenant que la chasse aux sorcières est ouverte, lui qui a assisté à des scènes de "coucheries" de la part de celles et ceux qui voulaient réussir. Ce que tout le monde sait bien d'ailleurs.Beaucoup d'humour et quelques recettes. Avant de partir de chez vous pour un temps n'oubliez pas de mettre sur un porte intérieure "DANGER. Serpents venimeux". Evidemment, si vous tombez sur des cambrioleurs analphabètes...
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Volontairement drôle ? Pas sûr... Ce qui m'a le plus surpris dans cette collection de vignettes (vraies ?) c'est d'abord le manque total de recul critique de Mocky sur lui même. Il s'auto-encense au point que c'en est gênant... A le lire, quasiment tout le cinéma français lui est redevable, qu'on rêve de tourner avec lui ou bien qu'on oublie ses bienfaits ! Bref, ça tient plus de la rumination mentale que d'une autobiographie raisonnée. Je suppose que ce livre a dû avoir du succès puisque au moins un ouvrage de plus a été publié depuis...
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De que se Mocky-t-on ?
Alléché par la promo de Ruquier qui faisait miroiter des moments croustillants panachés de révélations scabreuses, j'ai commandé ce livre SANS l'avoir feuilleté, en oubliant le précepte de Ste Euphémie, que je cite, en implorant son pardon: "tourner 7 fois la main dans sa poche" avant d'acheter (et lire au moins 7 pages).
Errare humanum est ! Perseverare diabolicum : depuis je suis passé au livre électronique dont je peux lire des extraits avant de commander. Voilà le seul point positif de l'achat de ce livre, dont même la couverture est moche et dont je ne dirai rien de plus car il ne mérite que l'oubli et l'indifférence. Et je n'ai même pas de belle-mère à qui l'offrir.
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Un livre indispensable pour qui s'intéresse à ce cinéaste inclassable, disparu il y a peu... Le cinéma français perd un trublion à la vie aussi riche et mouvementée qu'un roman.
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