Et si tout n'était que dans une disposition d'esprit ? Que les paroles qui nous parviennent à travers le temps ne nous demeurent pas extérieures ! Sachons les pétrir avec nos préoccupations présentes, nos malaises et nos malentendus ! Les rivages d'Homère - qui de nous n'a pas le sentiment d'être en exil dans sa propre existence ? - sont en nous et les mythes mêmes avec leur matière et leur miroir. Rien ne pourra les souiller, les éventrer. Ils demeurent intacts et s'offrent à nous dès que nous savons, dans un ralentissement de la respiration, obtenir la transparence de l'être aux temps présents, quand la bonne voie est dans l'absence de nostalgie et d'espérance.