Jean Portail

Figurez-vous que les clés du Paradis, lâchées une fois par saint Pierre, ont atterri quelque part du côté du Limousin et qu’elles y sont toujours !
Oh ! C’est toute une histoire ! Elle commença avec Pimpin de la Couze, un drôle des environs d’Ussel, un peu coquin et plein de malice. On vous racontera encore de ses tours si vous questionnez les bonnes gens de là-bas dont les grands-parents vécurent à son époque. Pimpin aimait beaucoup pêcher. Il avait de la patience et l’on dit que les poissons eux-mêmes, avertis de ses ruses, étaient si craintifs lorsqu’ils voyaient son reflet dans l’eau, qu’ils en perdaient leurs moyens et se faisaient prendre comme pommes sous l’arbre.
Un jour qu’il se livrait à son plaisir favori, sur les bords de la Couze, il fut interpellé par deux étrangers au pays. L’un était de taille peu commune, avec un beau visage régulier encadré de longs cheveux bouclés. L’autre était beaucoup moins beau.

Ils étaient quatre frères:Clody,Lambert,Fernandez et Sténi.
Au d,représentait comme eux un beau spécimen de la race.ébut de cette histoire,Clody semblait avoir une vingtaine d'années.Il était grand et fort,patient à son humble travail.Comme son père,il réparait marmites et casseroles.Lambert ,apparemment d'un ou deux ans son cadet,qui était aussi chaudronnier