La mer ce n’est jamais que le rivage le plus courbe
Perdu dans un soupir la paume d’une main
Et plus qu’une coquille étrangère au chagrin
La pure éternité d’une vacance trouble.
Le double fruit des grands sables doyens
Votre baiser mémoire et la fuite des robes
La mer c’est votre appui mon enfant qui dérobe
À la terre sa ruse aux vagues leur dédain
Le chiffre du varech
Nous alimente avec
La grâce du jeune homme
Et ce couteau suffit
À partager la nuit
Celle du secret lit et celle que je nomme.
La mer, ce n’est jamais que ce peu de salive
Ce crabe sourcilleux qui tremble sous tes yeux
Et le talon léger qui des marelles vives
Jette vers l’invisible un défi rocailleux.