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Citation de Iboo


Maintenant, quelques petites phrases glanées ça et là dans l'oeuvre d'Emile Zola, chantre du monde ouvrier. Dans "La Débâcle", admirable récit de guerre : "C'était un capitaine, le bras gauche arraché, le flanc droit percé jusqu'à la cuisse, étalé sur le ventre, qui se traînait sur les coudes." Quelle connerie la guerre, hein ! Essayez de vous traîner sur les coudes quand il vous manque un bras ! Mais pour Emile Zola, ça ne comptait pas ces choses-là. Parce qu'il avait le sens de l'envolée lyrique.
Par exemple, dans "Lourdes", on peut lire : "Oui, nous partons dit Pierre, qui se détourna, cherchant son chapeau pour s'essuyer les yeux." Pas mal, ça, non ?
Mieux encore, dans "L'Argent" : "Jeandrou avait gardé sur le coeur les coups de pied au cul de la baronne." Meilleur écrivain qu'anatomiste, Zola, non ?
Moi, je dis, quand on n'a qu'un bras pour marcher sur les coudes, et qu'on garde sur le coeur des coups de pied au cul, y a bien de quoi s'essuyer avec son chapeau, non ?
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