Citations de Jean Yanne (523)
Heureusement que Jésus Christ n'est pas mort dans son lit. Sinon, en Bretagne, il y aurait un sommier en granit à chaque carrefour.
Si la réalité intéressait les gens, ils éteindraient la télé et regarderaient par la fenêtre.
« Solitude ne veut pas dire isolement. Ce n'est pas parce qu'on est seul qu'on est mal. »
Interview à Première
Tout le monde veut sauver la planète, mais personne ne veut descendre les poubelles .
Jésus je l’aime, c’est le type le plus exploité de tous les temps.
(Interview à L’Express, 1972)
Je n’aime pas les autres, je ne vois pas pourquoi ils m’aimeraient.
(Interview pour France Inter, 1999)
Je suis contre le cumul des mandats . Imaginez le sort de ces pauvres mecs qui sont à la fois chômeurs , SDF et bénévoles !
Les hommes d’aujourd’hui sont des canards qui tendent le cou pour se le faire couper.
(Interview à L’Express, 1973)
Le prochain Messie, c’est le mec qui dira : « Si vous me suivez, vous serez minces. »
(Déclaration datant de 1980)
J’en connais qui seraient capables de tuer pour avoir le prix Nobel de la paix.
Je suis sidéré par une énorme confusion des valeurs : tout le monde gueule contre tout avec la même violence, que ce soit pour ou contre l’avortement ou pour ou contre la démolition des pavillons de Baltard.
(Interview à France-Soir, 1973)
Le seul à avoir compris, réussi, moi je l’admire vraiment, c’est Planchon. Dans ses spectacles, il s’est toujours arrangé pour offrir d’une part un sujet, un thème d’inspiration sociale, de l’autre des gens qui bougent, chantent ou dansent, des couleurs, des lumières, des formes, des choses rigolotes, quoi. Alors le mec qui vient de passer huit heures devant une chaîne de pneus, il pourra dire : « J’ai rien compris, mais c’était beau. » Il en aura eu plein la vue. Ce qui ne l’empêchera pas, peut-être, de jeter à la sortie un regard neuf sur le monde. Au fond, c’est exactement ce que j’essaye de faire au cinéma.
(Interview, Le Monde, 1974)
J’ai déjà essayé de payer mes impôts avec le sourire.
Ils préfèrent un chèque.
Tout le monde veut sauver la planète, mais personne veut descendre les poubelles.
[César] Mais vous atteignez les limites de l'incompétence, vous allez me faire croire qu'une reine d’Égypte peut se balader dans un territoire que soit disant nous contrôlons parfaitement avec des chameaux, un char, un singe et deux faucons sans que personne, personne ne la remarque ?
[centurion] Un singe et deux faucons ?
[César] Oui, un singe et... deux faucons, même le Gaulois le plus demeuré sait que Cléopâtre ne se déplace jamais sans son singe et ses deux faucons.
[centurion] Un singe et deux faucons ?
[César] Oui oh... un singe et deux faucons. Hummm... Il est... il est idiot ou quoi... ?
[centurion] C'est que... dans un garage ce matin on a arrêté une fille, elle disait qu'elle s'appelait Cléopâtre et un type qui était là nous a parlé d'un singe et de deux faucons.
[Démétrius] Dans un garage... et elle disait s'appeler Cléopâtre ?
[centurion] C'est ça noble Consul.
[Démétrius] Et tu l'as arrêté ?
[centurion] Bien sûr !
[Démétrius] Et ça n'était pas Cléopâtre ?
[centurion] Je ne sais pas !
[Démétrius] Mais il sait pas !!! Mais tout le monde sait que Cléopâtre est introuvable !!! Il en trouve une, mais il est pas foutu de faire la différence entre une reine d'Égypte avec un singe et deux faucons et une pute de banlieue !!!
[centurion] Ben dans un garage une bonne femme en robe du soir à six heures du matin...
(Michel Serrault, André Pousse et Michel Auclair, "Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ")
[Ben-Hur Marcel] Bonsoir.
[César] Salut.
- Ils sont tous du complot ?
- Pardon ?
- Ils sont tous du complot ?!
- J'ai pas compris !
- Ils en sont tous ?
- Évidemment !
- Ah bon ! Et toi aussi t'en es ? ... T'en es aussi ?
- Ben oui ! Ça se voit pas ?
- Ben non !
- On va aller là bas , on entend rien, hein, tu veux ? Par contre toi tu n'as vraiment pas l'air d'en être.
- Ben, à vrai dire j'en suis pas depuis longtemps, en fait, j'en suis pas encore, tu vois, mais je suis venu ici pour essayer d'en être mais je sais pas comment m'y prendre.
- Non mais c'est facile d'apprendre, on peut s'en occuper.
- Ah bon, ah ouais ben c'est sympa, parce que moi au départ j'ai pas eu l'idée tout seul on m'a un peu forcé la main ...
- Ah oui d'accord, mais maintenant, maintenant tu n'as rien contre ?
- Ah non je suis même plutôt pour, mais seulement je suis pas un actif quoi.
- Mais passif c'est bien aussi, laisser faire les choses, laisser agir les autres...
- Ça m'arrangerait moi, remarquez je suis pas maladroit je peux rendre des services, mais enfin organiser quand on n'a pas l'habitude... on n'a pas l'habitude.
- Ne t'inquiète pas... on peux tout organiser pour toi...
- Ah oui ça serait bien ça ! C'est sympa...
- On danse ?
- Heu ben j'veux bien...
Coluche et Michel Serrault dans "Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ" (1982)
Je dis que César ne serait pas un loup, si les Romains n'étaient pas des agneaux ; je dis que César ne serait pas un lion, si les Romains n'étaient pas des biches… (Ben-Hur Marcel in "Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ")
Les moutons ont cet avantage sur l'homme qu'on les conduit à l'abattoir sans leur parler patriotisme ou promesse d'un monde meilleur.
Lénine lui-même n’a jamais été contre la réussite. J’ai voulu contrôler un certain nombre de choses, non par goût du pouvoir, mais pour deux raisons principales : être libre de produire ce qui m’intéresse et garder avec moi une équipe pouvant travailler en permanence au lieu de se disperser après un film. Mais je ne crois pas avoir changé. […] Je ne suis que le mécano devenu le patron du garage.
(Interview, 1973)
[Policier] Alors tu vas nous les donner tes complices oui !!?
[Ben-Hur Marcel] J'ai pas de complices, moi ! Y'a pas plus de complot que de paires au cul ! C'est César qui m'a invité à boire un verre chez lui alors !
[Policier] A boire un coup ! Voyez-vous ça ?
Ben-Hur Marcel: Ben oui, hé moi je le connais pas, j'lai jamais vu César, hein !
[Centurion] Jamais vu ! Comment ça jamais vu ? Son noble visage est sur tous les billets !
[Ben-Hur Marcel] Hé ben heu... ben il avait une perruque et une moustache alors j'ai pas reconnu sa tronche !
[Policier] Quoi !!!
[Ben-Hur Marcel] Son noble visage j'ai dit...
[Policier] Oh oh !! Laisse-le moi Centurion !! Oh, moi j'vais lui arracher un ou deux ongles, lui fracasser quatre cinq dents et ensuite j'vais lui casser un ou deux bras !!
[Ben-Hur Marcel] Hé pas les bras !! Moi j'suis un manuel, j'suis pas un intellectuel comme vous, moi !
[Gardien du lion Lucien] Oui oui ! Lucien il aime bien les bras cassés, c'est plus tendre !
(Coluche, André Pousse, Paul Préboist dans "Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ")