Citation de Cielvariable
- C'est absolument ridicule, marmonna Fu du fond de la jarre en terre cuite. On doit rester combien de temps dans ce machin ? J'ai l'impression d'être un cornichon dans son pot de vinaigre.
- Chut ! siffla son frère Malao, installé directement au-dessus de lui. Le grand maître nous a dit de ne pas faire de bruit et de ne pas bouger.
-Je sais bien ce que le grand maître a dit ! grogna Fu. Mais on ne peut pas rester entassés ici jusqu'à la fin des temps. Je pense qu'on ferait mieux de sortir tout de suite. Ce n'est plus le moment de se cacher, il est temps qu'on se batte !
- Calme-toi, Fu, murmura son frère Seh, qui était juste au-dessus de Malao. On est tous aussi mal que toi dans cette jarre. Je sais qu'on est serrés comme des sardines, mais on doit suivre les instructions du grand maître et rester cachés en silence. En plus de mille ans, le monastère de Tsangchen n'a jamais affronté d'ennemi aussi redoutable que celui qui est entre nos murs.
-Oh, arrête de dramatiser ! grommela Fu. Vous parlez chaque jour un peu plus comme le grand maître, les gars. Peu m'importe qui est là, dehors. On est tous des maîtres, maintenant. On a tous réussi les épreuves. On ne devrait pas se cacher comme une bande de femmelettes. On devrait être...
- Chut ! s'énerva son frère Hok, qui était couché par-dessus Seh. Ça suffit, Fu ! Même moi, tu commences à me mettre en colère, maintenant.
-Je m'en fiche ! rétorqua Fu. Si tu crois...
- Silence ! siffla Long, le frère aîné de Fu, depuis le haut de la pile. Tenez votre langue ! Frère Fu, vide ta bouche pleine de mots, puis vide ton esprit. Tu dois garder le contrôle de tes pensées et de tes émotions, sinon ce seront elles qui te contrôleront.
- Tu dois garder le contrôle de tes pensées et de tes émotions, sinon ce seront elles qui te contrôleront, répéta Fu d'un ton railleur. Fiche-moi la paix, Long. Dans l'immédiat, on a besoin d'action, pas de philosophie.
Ses réserves de patience s'épuisaient rapidement. Il entendait les chevaux de l'ennemi galoper sur les allées en brique, qui s'entrecroisaient autour du temple. Il entendait aussi des armes s'entrechoquer et des hommes crier - ainsi qu'un bruit terrible, inconnu. Un peu comme le tonnerre, à part que chaque déflagration était suivie d'un hurlement de douleur. Des moines-guerriers se faisaient abattre.
Un grondement rauque monta du fond de la gorge de Fu. Il ne comprenait pas ce qui retenait ses quatre frères, entassés au-dessus de lui dans la jarre. Comme lui, chacun d'entre eux avait acquis la maîtrise d'un style de kung-fu inspiré d'un animal qui reflétait à la fois sa personnalité et ses caractéristiques physiques. Leur nature profonde correspondait même si bien à leur style de kung-fu qu'ils portaient tous le nom de l'animal auquel ils ressemblaient. C'étaient des guerriers-nés. Mais ils refusaient de se battre.
- Chut ! siffla son frère Malao, installé directement au-dessus de lui. Le grand maître nous a dit de ne pas faire de bruit et de ne pas bouger.
-Je sais bien ce que le grand maître a dit ! grogna Fu. Mais on ne peut pas rester entassés ici jusqu'à la fin des temps. Je pense qu'on ferait mieux de sortir tout de suite. Ce n'est plus le moment de se cacher, il est temps qu'on se batte !
- Calme-toi, Fu, murmura son frère Seh, qui était juste au-dessus de Malao. On est tous aussi mal que toi dans cette jarre. Je sais qu'on est serrés comme des sardines, mais on doit suivre les instructions du grand maître et rester cachés en silence. En plus de mille ans, le monastère de Tsangchen n'a jamais affronté d'ennemi aussi redoutable que celui qui est entre nos murs.
-Oh, arrête de dramatiser ! grommela Fu. Vous parlez chaque jour un peu plus comme le grand maître, les gars. Peu m'importe qui est là, dehors. On est tous des maîtres, maintenant. On a tous réussi les épreuves. On ne devrait pas se cacher comme une bande de femmelettes. On devrait être...
- Chut ! s'énerva son frère Hok, qui était couché par-dessus Seh. Ça suffit, Fu ! Même moi, tu commences à me mettre en colère, maintenant.
-Je m'en fiche ! rétorqua Fu. Si tu crois...
- Silence ! siffla Long, le frère aîné de Fu, depuis le haut de la pile. Tenez votre langue ! Frère Fu, vide ta bouche pleine de mots, puis vide ton esprit. Tu dois garder le contrôle de tes pensées et de tes émotions, sinon ce seront elles qui te contrôleront.
- Tu dois garder le contrôle de tes pensées et de tes émotions, sinon ce seront elles qui te contrôleront, répéta Fu d'un ton railleur. Fiche-moi la paix, Long. Dans l'immédiat, on a besoin d'action, pas de philosophie.
Ses réserves de patience s'épuisaient rapidement. Il entendait les chevaux de l'ennemi galoper sur les allées en brique, qui s'entrecroisaient autour du temple. Il entendait aussi des armes s'entrechoquer et des hommes crier - ainsi qu'un bruit terrible, inconnu. Un peu comme le tonnerre, à part que chaque déflagration était suivie d'un hurlement de douleur. Des moines-guerriers se faisaient abattre.
Un grondement rauque monta du fond de la gorge de Fu. Il ne comprenait pas ce qui retenait ses quatre frères, entassés au-dessus de lui dans la jarre. Comme lui, chacun d'entre eux avait acquis la maîtrise d'un style de kung-fu inspiré d'un animal qui reflétait à la fois sa personnalité et ses caractéristiques physiques. Leur nature profonde correspondait même si bien à leur style de kung-fu qu'ils portaient tous le nom de l'animal auquel ils ressemblaient. C'étaient des guerriers-nés. Mais ils refusaient de se battre.
