Les médisances vous compliquent l’existence et il arrive même qu’elles la mettent en péril. La réprobation des voisins, des amis, voire de ses propres proches et parents peut rendre impossibles les tâches les plus élémentaires. Elles peuvent empêcher un homme de trouver un emploi ou un bon mari pour sa fille, d’emprunter de l’argent pour agrandir sa maison…
Mieux vaut donc se tourner vers les structures informelles lorsque l’on mène une enquête en Afghanistan. Ceux qui connaissent le mieux les Afghanes ne sont ni les étrangers ni les Afghans, mais les Afghanes elles-mêmes. Ainsi que leurs médecins, enseignants et sages-femmes, premiers témoins de leur désir de fils et des mesures désespérées qu’elles sont prêtes à prendre pour en avoir. Mais Carol me conseille de m’armer de patience : les secrets sont jalousement gardés.
Excellent livre ! J'ai tellement aimé que je pense le relire une deuxième fois cette été. Ce livre est divisé en plusieurs thèmes et dans chacun de ces thèmes l'auteur nous raconte l'histoire d'une fille. Avec ce livre on peut très bien comprendre la situation des "bacha posh" fille qui sont habillé et traité comme garçon toute leur enfance jusqu'à la puberté. Ce livre nous permet également de connaitre plus la culture afghane et les traiditions
Ici, toute famille qui se respecte compte au minimum un fils. C’est un prérequis pour jouir d’une bonne réputation. Sans fils, la famille est incomplète et, dans un pays privé d’État de droit, elle passe également pour faible et vulnérable. Aussi incombe-t-il à toute bonne épouse de donner sans tarder naissance à un garçon. Telle est sa mission suprême dans la vie. Manque-t-elle à cet impératif qu’on la considère comme déficiente.
Dans un univers parallèle, dans une autre vie, Azita aurait choisi un habit écarlate, mais en Afghanistan, impossible : couleur du feu, le rouge serait chargé de connotations sexuelles et servirait à exciter le regard des hommes. Porter du rouge, c’est chercher délibérément à attiser les convoitises, à se faire admirer. Les talibans avaient interdit les tenues de couleurs vives.
En Afghanistan, où les codes d’honneur dictent toute conduite, la réputation n’est pas un concept creux, c’est un bien précieux. Or, une fois ternie, elle est très difficile à laver. C’est comme une cote de solvabilité : idéalement, il faudrait la préserver, bien sûr, mais encore l’améliorer.
L’or ne sert pas à embellir ; c’est un signe extérieur de richesse qui consacre un statut social : il signale une bonne épouse et une bonne mère de famille. L’homme dont la femme est respectable et fertile lui rend hommage en la couvrant d’or.
Vous verrez que, pour les femmes, rien n’a changé. Elles vivent toujours comme des esclaves. Comme des bêtes. Il reste beaucoup de chemin à parcourir avant que notre société reconnaisse les femmes comme des êtres humains.
II n’est jamais bien vu de fourrer son nez dans la vie privée et les affaires familiales d’autrui, surtout quand on n’est pas du coin.
Le pouvoir a toujours été détenu par ceux qui, contrôlant le corps des femmes, contrôlent l’origine de la vie.