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4.1/5 (sur 45 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Morat , le 01/10/1797
Mort(e) à : Lützelflüh , le 22/10/1854
Biographie :

Jeremias Gotthelf est le pseudonyme (tiré de son premier roman Le Miroir du paysan ou la vie de Jérémias Gotthelf) de l'écrivain bernois Albert Bitzius.

Fils du pasteur Sigismond Bitzius, il vécut son enfance à Utzenstorf (Berne) avant de rentrer à l'académie de Berne en 1814 pour suivre des études de théologie. Il devint vicaire de son père à Utzenstorf en 1820 et le resta jusqu'à la mort de celui-ci en 1824.

Il déménage alors à Herzogenbuchsee, puis à Berne et finalement en 1830 à Lützelflüh. Il écrit des articles de journaux dès 1828, mais surtout à la suite des événements de 1831. La plupart de ses contributions (env. 150) seront publiées dans le Berner Volksfreund.

Il commence à publier ses livres en 1837 et ne cessera d'écrire jusqu'à sa mort. Il laisse treize romans et soixante-dix récits.

Les plus connus sont Heurs et malheurs d'un maître d'école (Leiden und Freuden eines Schulmeisters), Barthy le vannier (Barthli der Korber), Elsi, l'étrange servante (Elsi, die seltsame Magd), L'Araignée noire (Die schwarze Spinne), Argent et Esprit (Geld und Geist).

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Source : wikipedia
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
C’est sur les tombes que croissent les plus belles roses et quand la détresse est la plus grande
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Mon lot dans ce monde, c’est de peiner ; si je tombe malade, personne ne voudra me garder ; si je meurs, on m’encrottera comme un chien, et pas une âme ne me pleurera. Ah ! pourquoi ne nous tue-t-on pas, nous autres,
en venant au monde ?
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- Mais il parait que Jakobli a été malade ? demanda le pasteur qui voulut savoir en plus quel médecin ils avaient consulté s'il avait passé chez eux. Hansli expliqua en détail qu'ils en avaient consulté plusieurs ; pourtant il leur avait semblé que les médecins consultés n'en savaient pas plus long les uns que les autres ; c'est pourquoi lui et sa femme n'avaient pas jugé à propos de les faire venir dans leur maison parce que cela ne servait à rien. Un médecin qui connaissait son affaire n'avaient pas besoin de faire tant de ces visites, il découvrait tout de suite ce qui en était. "Et comment pourrait-il le savoir ? demanda le pasteur.
- Eh ! D'après ce qu'on lui en dit. Et puis on lui porte de l'urine du malade et, s'il est tant peu capable, il sait bientôt de quelle maladie il s'agit. Tous les empiriques le savent, et sont en mesure de vous dire où réside le mal quand on leur porte l'urine ; pourquoi un médecin qui a fait des études n'en ferait-il pas autant ? L'essentiel est de guérir les gens.
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Il faisait cette après-midi-là une chaleur étouffante ; çà et là dans le ciel apparaissaient de noirs nuages, pareils à des bataillons prêts, au moindre signal, à se jeter dans la mêlée. La chaleur n’empêchait cependant pas la vieille femme de continuer sa besogne ; rarement elle s’appuyait sur sa bêche pour reprendre haleine. Elle savait combien vite le soir tombe, combien vite le temps s’enfuit, combien vite arrive la nuit dans laquelle on ne peut plus travailler. - Pour beaucoup de gens les journées ressemblent aux pièces de monnaie que l’on donne à regret, quand on arrive aux dernières. Les meilleures, ils les prodiguent, ils les laissent s’écouler comme le sable glisse entre les doigts, aussi longtemps qu’ils se figurent en avoir beaucoup en réserve, mais, que leur vie soit sur son déclin, qu’ils n’aient plus que quelques pauvres jours devant eux, voilà que tout d’un coup ils se mettent à l’œuvre et comptent ces jours avec sagesse. Seulement ils ne savent plus alors comment s’y prendre.
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Plus on cherche à bien faire
dans sa nouvelle position, plus on a l’air embarrassé.
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À la Combe-Noire, sur la pente exposée au soleil, se trouve, perchée entre ciel et terre, une pauvre masure. On ne comprend pas qu’elle soit encore debout et que, depuis longtemps, elle n’ait pas roulé au fond du ravin. Elle ressemble en effet à un homme qui descend au pas de course une montagne et qui tout à coup s’arrête : il essaye de se tenir droit, mais cela lui est impossible. Quand on en regarde le toit, il semble qu’on entend le
vent siffler et vous secouer. On dirait un sac de mendiant qui aurait besoin de raccommoder, mais qui, une fois raccommodé, aurait toujours l’air d’un sac de mendiant. Les portes de l’écurie et de la grange sont petites, tordues et d’un style architectural à part. Derrière la maisonnette se trouve un tas de fumier qui est à peu près aussi gros qu’un pain de sucre, et qui ne doit pas servir à grand’chose. Devant, il y a un jardinet : onze bettes y exposent
au soleil la vulgarité de leurs formes, sept plantes de haricots grimpent le long de perches chancelantes entre lesquelles deux rosiers en fleurs mettent la note joyeuse de leurs couleurs. Tout autour se dressent paisiblement les pieux d’une vieille clôture attendant la main laborieuse qui la réparera.
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– Dieu soit loué ! Nous sommes à la maison ! Personne ne sait combien il y fait bon, tant qu’il n’a pas été loin, et qu’il n’a pas cru n’y jamais revenir.
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il y a des gens qui se figurent qu’ils ont avalé la sagesse avec leur première cuillerée de bouillie, et qui ne voient pas la crotte qui est sur leur nez.
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– Ce que tu dis là ! quelle vilenie ! Si on ne peut pas se fier à ses propres enfants, alors il n’y a plus rien à faire dans ce monde.
Jean ! Jean ! quel monstre es-tu donc ! Mais c’est sa femme qui est la cause de tout. C’est elle qui le rend comme ça ! Il n’était pas ainsi autrefois…
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Mais ce beau temps ne convenait à personne mieux qu’aux deux poules, la noire et la blanche. Ces volatiles sont, comme on sait, de très curieuses et capricieuses personnes, absolument comme celles qu’on doit rencontrer dans les sérails. Plus un harem est luxueux, plus, d’après ce que l’on dit, les personnes qui l’habitent ont des fantaisies et des caprices : tantôt elles sont un peu timbrées ; tantôt elles veulent couver, tantôt elles ont la pépie ; tantôt elles sont hydropiques, tantôt malades d’hypertrophie du foie ; tantôt elles ont la tête lourde, tantôt les nerfs en déroute, ce qui doit être tout à fait mauvais. Il en est absolument de même chez les poules. On a des exemples de poules qui pondent fort mal et ne songent qu’à se faire belles. Elles dédaignent l’avoine, jouent des tours au coq, se couchent au soleil, muent trois fois par an, mettent à leur plumage tout ce qu’elles avalent, cela sans la moindre vergogne et veulent toujours paraître plus belles que la nature ne les a faites. Les poules des pauvres gens ne sont point ainsi ; elles ne savent, hélas ! pas même ce que c’est que de l’avoine ; elles vivent heureuses des miettes de la table de leur maître ; elles sont ravies quand le bon Dieu permet au soleil de luire, et de leur tenir la terre ouverte pour qu’elles puissent y chercher leur pâture ; elles ne songent
pas à leur plumage, mais elles pondent magnifiquement. Et pour des poules qu’importent les plumes ? Les œufs ne sont-ils pas l’essentiel ? Des plumes de poules ! Fi donc !
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