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Citation de Amaranth


Selon Zubin et Spring (in Cherrier et Palazzolo, 2006), la vulnérabilité à la schizophrénie se révèle par une capacité élevée à développer des épisodes psychotiques en réaction à des événements, même mineurs, venant perturber l’homéostasie de l’individu. Cette vulnérabilité constitutionnelle comporte des aspects génétiques et socio-biologiques. Il s’agit donc d’une conception intégrative de la schizophrénie, ce qui peut rendre compte de la variabilité de la clinique. Dans ce modèle multifactoriel, l’apparition du trouble dépend des éventuelles interac- tions entre divers éléments. Cette vulnérabilité prédispose l’individu à développer un premier épisode psychotique, et est probablement aussi à la base du processus déficitaire propre à la schizophrénie.
On peut distinguer :
• les marqueurs de vulnérabilité (marqueurs de trait) identifiables avant la survenue du premier épisode symptomatique ;
• les marqueurs d’épisode (marqueurs d’état) présents lors de la décompen­ sation ;
• et les marqueurs résiduels qui apparaissent lors de la décompensation mais persistent ensuite.
La maladie s’exprime lorsque les facteurs de stress environnementaux débordent les facultés d’adaptation ou les facteurs de protection : • les facteurs de stress sont endogènes ou exogènes. Ici, les événements de vie (deuil, séparation, changement de situation professionnelle, etc.) sont sources d’angoisse plus importante que dans la population géné- rale du fait des capacités d’adaptation moindres ;
• les facteurs de protection sont personnels ou liés à l’environnement. Il s’agit par exemple du soutien social ou familial, des traitements assurés par les équipes soignantes, de l’accompagnement familial, des démarches de réhabilitation psychosociale... Les thérapies comporte- mentales et cognitives tentent entre autres d’améliorer les facultés d’adaptation (coping) dans le cadre de modules de réadaptation et d’entraînement aux habiletés sociales.
Le contexte familial joue un rôle important, potentiellement protecteur ou stresseur en fonction du niveau d’émotion exprimé, du niveau d’hostilité, du degré de critique, du degré d’intrusion ou de surimplica- tion ; il peut donc optimiser la stabilisation clinique, ou à l’inverse favoriser la rechute du sujet.
Ainsi, sans élément anxiogène, l’état de la patiente s’améliore. En revanche, lorsqu’elle retrouve le stress de la vie quotidienne, elle est rapidement surstimulée et donc fragilisée.
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