Et elle ajoute : "Ils sont grands."Si je comprends aujourd'hui ce qu'elle veut dire, à l'époque, en 2004, ce n'était pas le cas. Je ne comprenais pas que l'alcool était ma drogue à moi, depuis des années. Je n'associais pas l'effet qu'il avait sur moi aux substances prises par d'autres, je n'imaginais même pas qu'il pouvait en aller de même pour ces parents, pour mon frère, pour mes sœurs ou pour Rodge. Je savais que je vivais dans un monde où l'espoir et l'idée du possible étaient aussi éphémères qu'un brouillard matinal, sans pourtant discerner que le désespoir se trouvait à la source de nos addictions. (p. 49)