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EAN : 9782264070739
288 pages
10-18 (07/02/2019)
3.99/5   95 notes
Résumé :
En l’espace de quatre ans, cinq jeunes hommes noirs avec lesquels Jesmyn Ward a grandi sont morts dans des circonstances violentes.

Ces décès n’avaient aucun lien entre eux si ce n’est le spectre puissant de la pauvreté et du racisme qui balise l’entrée dans l’âge adulte des jeunes hommes issus de la communauté africaine-américaine. Dans Les Moissons funèbres, livre devenu instantanément un classique de la littérature américaine, Jesmyn Ward raconte l... >Voir plus
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Dès la dédicace, Jesmyn Ward donne le ton : " À Joshua Adam Dedeaux, qui ouvre la voie et je le suis".
Sous forme d'une chronique familiale ponctuée par cinq chapitres avec un prénom et deux dates. Les moissons funèbres ce sont cinq jeunes gens fauchés dans la fleur de l'âge ; des amis, des cousins et le frère de Jesmyn Ward, ils se sont élevés ensemble car les liens sont très fort dans sa communauté.
Tout au long du roman , nous découvrons l'histoire de sa famille, de sa fratrie elles sont trois filles et un garçon. Joshua est le petit frère de Jesmyn, elle nous fait partager son amour et son admiration pour lui jusqu'à la fin.
Bien que cela se passe dans le Mississippi, c'est bien plus que la vie d'une famille noire, c'est avant tout celle de ses familles pauvres de tout les pays. La misère est la même partout entraînant des suicides, de la violence, de l'alcoolisme, des drogués. La société en fait des exclus, des quantités négligeables, pas de main tendue. Rejetés dès la scolarité, ils deviennent ce que la société fait et attend d'eux.
Jesmyn Ward n'enjolive rien; C'est très sombre mais la beauté vient de cet amour sans fin et du chagrin d'une soeur à la mort de son frère car les fratries sont là pour survivre aux parents et se souvenir de leur enfance. Pour l'autrice et sa famille, une partie de leur vie s'est arrêtée le 2 octobre 2000, à la mort de Joshua à 19 ans.
Jesmyn Ward met des mots là où beaucoup d'entre nous, restons sans voix, elle exprime aussi son indignation quant à la mort de son frère, lors d'une collision avec un chauffeur blanc alcoolique qui n'a fait que très peu de prison prouvant encore une fois qu'il y a deux poids, deux mesures.
Un roman magnifique où l'on ne peut que partager l'émotion, la stupeur où les interrogations de jesmyn Ward. C'est le troisième roman et à chaque fois, il se trouve toujours un personnage ou une situation, qui me correspond ou me rappelle un proche. Ce qu'elle raconte est universel et c'est pour ça qu'elle me touche autant.
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«  Notre chagrin, ajouté aux autres fardeaux de nos existences , aux autres pertes , nous enfonce peu à peu dans le sol et un jour nous nous retrouvons ensevelis dans une tombe de sable rouge.
Finalement nos vies sont nos morts...Instinctivement, C. J .le savait .Les mots me manquent . »
Un extrait significatif de ce «  récit du souvenir » autobiographique , une chronique familiale, qui répond à de nombreuses questions sur l'Amérique d'aujourd'hui, celle de la population rurale du sud des Etats- Unis, notamment à DeLisle , au Mississipi .

Jesmyn est née en 1977 , aînée d'une famille nombreuse.
Elle conte sa jeunesse difficile des années 80 aux années 2000 ,parmi les familles afro - américaines cernées par la pauvreté ,la violence et le racisme.

Le père, volage, dresse des chiens de combat , s'achète une moto , choix peu judicieux , joue avec ses enfants, épris depuis toujours de la promesse d'un ailleurs qu'il n'atteindra jamais ...
Indolent, il a un côté sombre, la violence l'anime il aime la beauté élémentaire du combat , apprend à son pitbull pure race , à se battre avec des chambres à air .
Il trompe allègrement son épouse ( une succession de filles qu'il aimait et trompait les unes après les autres) lui redit son dévouement ,plaide non coupable. Elle finira par s'en séparer. ..

L'auteure rend un hommage appuyé à sa mère, femme laborieuse,qui portera à bout de bras ses quatre enfants ,travaillera dur comme femme de ménage chez des blancs aisés durant des années, sacrifice permanent exigé des femmes rurales, noires et démunies dans le Sud des Etats - Unis.

Avec un désespoir croissant, une douleur infinie elle enterrera ses rêves , convaincue de leur futilité ....

Témoignage d'amour émouvant pour son frère Joshua et pour ses amis disparus très jeunes : suicide , accident, règlement de comptes ,ravages de la drogue, délinquance, désespérance , cet ouvrage analyse comment pour oublier la misère , la grande pauvreté, les inégalités sociales dans une course effrénée à l'auto - destruction, tous ces jeunes boivent et fument énormément ,l'alcool est un VRAI FLÉAU : le récit est rythmé par les morts violentes d'hommes proches de l'auteure .

On cherche à oublier la misère en brûlant la chandelle par les deux bouts, en roulant vite, en se shootant, sans travail ni perpective ...

Certains chapitres titrent les noms et dates de naissance des disparus , entrecoupés par les temps de l'adolescence de Jesmyn,ses soeurs et son frère .
«  Le désespoir se trouvait à la source de nos addictions » ..
«  Une lutte contre le vide, le silence, le chagrin, le regret , la perte » ...
Ce livre est un acte d'accusation engagé , travaillé, une réflexion émouvante , prenante , pessimiste contre le Sud des U.S ,gangrené par le racisme et une société américaine impitoyable envers les pauvres.
Un livre fort , bien écrit, qui s'inscrit dans la lignée de la grande Toni-Morrison .
Un ouvrage qui reste dans les mémoires ....
Les moissons .....funèbres... ....
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Grande méprise et grande déception que sont pour moi ces Moissons funèbres.

Derrière ce titre mélancolique et un brin poétique, la quatrième de couverture nous promettait de nous parler de "cinq jeunes hommes noirs avec lesquels Jesmyn Ward a grandi [sont] morts dans des circonstances violentes." J'en ai déduit - à tort - que ce livre aborderait le racisme contemporain aux États-Unis (ce que je trouvais intéressant afin d'observer l'évolution réelle (et non officielle) de la conditions des Noirs-Américains depuis l'instauration des droits civiques).

Les médias (JT, films, séries,...) nous font en effet l'écho d'un racisme persistant ayant adopté d'autres formes (notamment, les "bavures" policières régulières) et la résurgence (ou persistance ?) de théories nauséabondes telles celles des Sudistes, ces Blancs de la frange américaine qui boivent leur bière, débraillés sur leur chaise à bascule, avec le drapeau confédéré sur le devant leur maison, une arme à portée de main et qui votent - au hasard - pour des lascars comme Trump).

Mais en fait, l'auteure, au talent littéraire discutable, traite plutôt d'anecdotes qui m'ont paru anodines et souvent ennuyeuses à deux-trois exceptions près, de son enfance et de son adolescence avec ses cousins, amis et frère qui trouveront la mort (une mort prématurée et violente certes), oui, mais sans lien avec les analyses qu'elle en tire. Qu'il s'agisse d'overdose, d'accidents de voiture ou de suicide, j'ai un peu de mal à cerner le lien judicieux avec le racisme au Mississippi début du 21ème siècle... J'y vois plutôt un lien avec la paupérisation de certains états, dont le Mississippi qui compte certes un pourcentage non négligeable de Noirs-Américains. Et de ce statut socio-économique précaire, l'auteure nous parle de l'errance, de l'oisiveté, de la misère sociale où le crack (la cocaïne du pauvre, moins chère et qui rend plus vite accro) se fume et se deale pour se faire de l'argent facile, de l'alcool et de l'herbe pour se distraire du désespoir d'atteindre un avenir meilleur, tout en adoptant un fatalisme résigné qui les pousse à l'inertie et à la vacuité.

L'auteure a tendance à différencier les chances de réussite des hommes et des femmes pourtant logés à la même enseigne, alors que sa mère a trimé toute sa vie pour nourrir ses quatre enfants et qu'elle-même a été à l'université, preuve s'il en est qu'en voulant s'en sortir elles y sont arrivées.
Tandis qu'à l'image de son père : un homme absent, volage, violent, immature, oisif et autre qualités
et son frère - décédé donc, je lui concède de lui trouver des excuses car le souvenir d'un être cher l'auréole toujours de compréhension tolérante - qui poursuivait la même mauvaise pente que son père
la vie, l'avenir étaient plus difficiles...

Cette victimisation, de manière générale, de la part de l'auteure et l'analyse ratée à mon sens qu'elle tire des éléments de sa vie et de celle de son entourage m'ont agacée. Je pense que Jesmyn Ward s'est trompée de sujet. Elle voulait - je pense - faire un livre souvenir, rendre hommage à la mémoire de ses amis, cousins et surtout son frère et aurait dû s'en tenir là. Les statistiques qu'elle donne en fin de livre comme pour légitimer son propos tombe à côté selon moi et ne viennent rien étayer de ce qu'elle écrit.

Ne vous méprenez pas, je suis bien consciente qu'une injustice subsiste à l'égard des Noirs-Américains et c'était même pour moi tout l'intérêt du livre (du moins de ce que j'en avais imaginé), mais ce n'est pas ce que vous y trouverez, puisqu'il se "limite" (ce qui peut être très bien en soi) à un récit biographique mais qui personnellement ne m'a pas touchée.

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A quarante ans, après deux romans publiés et une notoriété installée, Jesmyn Ward trouve enfin le courage d'écrire sur les années noires des années noires, où elle perdu en quatre ans son frère puis trois de ses amis, tous victimes, de près ou de loin, de la situation précaire dans laquelle vivent les Noirs dans le Sud des Etats-Unis.
Ce roman autobiographique est l'occasion pour elle de revenir sur son passé et celui de sa famille ainsi que de décortiquer les raisons possibles de ces morts violentes.
En quelques mots, le paysage inquiétant de Delisle, Mississippi se dessine, quelques maisons sur pilotis sur des terrains défrichés entourés de forêts, les routes longues et étroites où le ciel apparaît entre les cimes des pins, les jeunes Noirs désoeuvrés, buvant des bières autour d'une vieille voiture cabossée, riant, écoutant de la musique, écoutant les bruits de la nuit, les criquets, le silence alentour, et plus loin, les manoirs des Blancs au bord des falaises et perdus dans le bayou.
Jesmyn grandit dans une famille de quatre enfants, Josh est son cadet de deux ans. A l'adolescence, il part vivre avec son père, elle reste chez sa mère qui a la chance de pouvoir la mettre dans une école privée où elle sera la seule Noire, tandis que son frère, moins doué, apprend à devenir un homme au coeur de la Nouvelle-Orléans. Tous ces garçons que Jesmyn a connu enfants, souriants, joyeux, beaux, découvrent vite qu'il n'y a pas d'avenir pour eux. Pilote, astronaute, médecin, pompier... impossible. Dans ce sud où les fantômes du Klu Klux Klan circulent encore dans les familles blanches, les jeunes filles noires apprennent l'amertume et les garçons la frustration de leurs situations. Leurs parents ont connu le crack et la coke, aujourd'hui c'est les enfants qui en vendent car quoi faire d'autre.
Cette vie que Jesmyn esquisse et qui est la sienne et celle de son entourage, on en comprend la valeur universelle par les chiffres qu'elle énonce en fin de roman.
Elle a su, par son écriture sincère, nous plonger au coeur de cette Amérique que l'on ne voit souvent que de loin ou fictionnalisé. C'est un vrai roman coup de poing, révoltant bien sûr, et je pense qu'il a fallu un énorme courage à Jesmyn Ward pour finir par l'écrire.
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Ce livre n'est pas un roman, mais un essai basé sur l'expérience personnelle de l'auteure, où elle tente d'analyser pourquoi et comment les jeunes hommes noirs sont, plus souvent que d'autres jeunes américains, amenés à trouver la mort dans des circonstances dramatiques. Drogue, violence, accident, suicide… ce sont les causes qui ont successivement causé la mort de cinq jeunes hommes de son entourage en quelques années, parmi lesquels son frère Joshua.
Au début des années 2000, Jesmyn Ward était étudiante, la seule de sa famille à réussir à poursuivre des études supérieures, mais se sentait mal loin de sa famille, et éprouvait le besoin de revenir régulièrement dans sa petite ville du Mississippi. C'est à cette époque que l'un de ses frères, Joshua, trouve la mort. Comme une cascade d'événements dramatiques, d'autres jeunes, amis de la famille ou voisins, Roger, Demond, CJ et Ronald, décèdent tragiquement dans les années qui suivent.
Jesmyn Ward, par une construction habile, raconte l'histoire de sa famille, de sa prime enfance et de sa jeunesse, et alterne avec l'histoire plus particulière de ces jeunes hommes et de ce qui les a conduit vers leur fin, et là, son récit procède d'une chronologie inversée, pour terminer avec le décès qui l'a le plus touchée, celui de son frère.
J'ai dévoré ce récit, sans doute cathartique pour l'auteure, mais où pourtant l'écriture, la recherche de la phrase et du mot justes ont leur importance. Après, on peut adhérer ou non aux explications qu'elle trouve à ces destins dramatiques, et aux difficultés qu'elle pointe, qui font que les jeunes afro-américains défavorisés, souvent issus de familles monoparentales, sont plus souvent qu'à leur tour touchés par le chômage, ou détournés du droit chemin pour finir par dealer ou consommer, et pour avoir des comportements à risque. Ce qui pourtant n'est pas le cas de tous les jeunes dont elle parle. Elle leur rend en tout cas un hommage très touchant, et restitue les moments qu'elle a partagé avec eux avec honnêteté et sensibilité.
Je lirai très volontiers un de ses romans maintenant que je connais mieux son écriture. Son plus récent va paraître la semaine prochaine chez Belfond sous le titre le chant des revenants, et il semble précédé d'une belle réputation.

Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
À l'époque de notre emménagement dans cette maison en bois, toute de guingois, pleine de coins et de recoins, j'étais tombée amoureuse de la lecture. Je crois que mon amour des livres venait du besoin d'échapper au monde dans lequel j'étais née, de me glisser dans un autre où les mots étaient simples et honnêtes, où la frontière entre le bien et le mal était clairement marquée, où les filles étaient assez fortes, futées ou folles pour combattre des dragons, s'enfuir de chez elles, s'installer dans un musée, devenir espionnes, se faire de nouveaux amis ou créer des jardins secrets... Peut-être était-il plus simple pour moi de plonger dans ces univers que de comprendre un monde qui ne m'expliquait rien, surtout pas le chemin à suivre. (p. 103)
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Et elle ajoute : "Ils sont grands."Si je comprends aujourd'hui ce qu'elle veut dire, à l'époque, en 2004, ce n'était pas le cas. Je ne comprenais pas que l'alcool était ma drogue à moi, depuis des années. Je n'associais pas l'effet qu'il avait sur moi aux substances prises par d'autres, je n'imaginais même pas qu'il pouvait en aller de même pour ces parents, pour mon frère, pour mes sœurs ou pour Rodge. Je savais que je vivais dans un monde où l'espoir et l'idée du possible étaient aussi éphémères qu'un brouillard matinal, sans pourtant discerner que le désespoir se trouvait à la source de nos addictions. (p. 49)
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En 1969, mon père avait treize ans, ma mère onze, et l'ouragan Camille traversa le Mississippi. Il balaya tout sur son passage, aplatissant le paysage d'une main implacable. À cette période, les tragédies se succédaient à un rythme soutenu. Les jeunes, Noirs comme Blancs, mouraient au Viêtnam, des émeutes ravageaient les villes américaines et des bombes explosaient dans les églises. On brûlait des croix. Les militants pour les droits civiques se battaient pour inscrire les gens de couleur sur les listes électorales, et les rivières et les bayous du Mississippi se transformaient en cimetières. Des femmes et des hommes noirs manifestaient sur les plages qui leur étaient interdites et les policiers lâchaient leurs chiens sur eux en représailles. C'est pourquoi tout le monde dut penser que la fin des temps que les était arrivée quand l'ouragan s'abattit sur eux, tuant plus de deux cent cinquante personnes, noyant treize membres d'une même famille qui avaient cherché refuge dans une église catholique de Pass Christian. (p. 29)
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À DeLisle et Pass Christian, les enfants circulent d'une maison à l'autre depuis des décennies. Du temps de mon arrière-grand-mère, une femme pouvait céder un nouveau-né à un couple sans enfants après en avoir eu cinq ou dix ou quatorze, et, une fois qu'ils étaient plus grands, les enfants quittaient souvent le foyer pour vivre avec d'autres membres de la famille. Parfois c'étaient les parents qui les chassaient, parfois les enfants eux-mêmes étaient mus par le désir de bouger. Ici, la famille a toujours été un concept mouvant. Il arrive qu'elle recouvre l'ensemble de la communauté,...
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Je fronçai les sourcils. La majeure partie du quartier fumait donc du crack. Des hommes et des femmes squelettiques qui passaient la journée à errer dans les rues à pas saccadés ; les seules autres personnes qu'on apercevaient dehors, c'était un ou deux beaux garçons un peu plus vieux que moi, en débardeur, des chaînes en or autour du cou. Ils passaient la journée avachis sur une barrière métallique à l'ombre des chênes grêles, ce qui ne les empêchait pas de bronzer, et les morts vivants s'agglutinaient autour d'eux par paquets. Des gamins, à pied ou à vélo, traversaient ces petites foules en jouant et en riant. (p. 225)
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Le Chant des revenants - Jesmyn Ward
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