J'avais assisté aux funérailles de la mère d'une amie, j'avais regardé le cercueil disparaître derrière un rideau, mon amie regardait elle aussi, le visage rendu méconnaissable par la tristesse. La perte de ma mère était pour moi une forme de douleur tout aussi palpable bien que différente. La version de mon chagrin était une boîte verrouillée, une maison dont je ne possédais pas la clé, un lieu sur une carte dont je ne savais pas prononcer le nom.