Les habitants du coin se moquaient du vieux Raley mais ils lui payaient volontiers un verre. Il avait beau être un poivrot sans le sou, un pique-assiette, un videur de crachoirs, un balayeur de planchers de bistrots, il m'apparaissait comme l'homme le plus riche de la ville car il avait toujours dans sa poche un livre écorné de Voltaire - dont il me parlait souvent.