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Citation de Ziliz


Ziliz
09 février 2018
Il se retourna avant de franchir le pont pour vérifier qu'ils n'étaient pas suivis. C'était un automatisme, le résultat d'une expérience chèrement acquise en tant que dealer avec une grosse somme d'argent sur soi, une victime de vol qui ne pouvait jamais déposer plainte. Une expérience chèrement acquise ce paisible jour d'été où il n'avait pas réussi à garder les yeux ouverts et où il s'était endormi sur un banc avec pour trois cent mille couronnes d'héroïne sur lui qu'il devait vendre pour le compte de N. A son réveil, la came avait naturellement disparu. N. était venu le lendemain et lui avait expliqué que le big boss avait eu la générosité de lui laisser le choix : soit les deux pouces, pour avoir été si maladroit, soit les deux paupières, parce qu'il s'était endormi. K. avait choisi les paupières. Deux types en costard, un blond et un brun, l'avaient maintenu pendant que N. lui tirait les paupières et les coupait avec son horrible couteau à lame courbe. Ensuite - toujours sur l'ordre du boss -, il avait donné de l'argent à K. pour qu'il aille en taxi à l'hôpital. Les chirurgiens avaient expliqué que pour lui refaire des paupières, il fallait prélever de la peau à un autre endroit et qu'il avait de la chance de ne pas être juif et circoncis. En effet, la peau du prépuce présentait le plus de similitudes avec celle des paupières.
(p. 232-233)

[ 300 000 NOK = environ 30 000 € ]
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