Peut-être est-ce la seule chose que nous pouvons faire pour les morts : les intégrer dans nos vies, nous souvenir d'eux de temps en temps, ressentir parfois la nostalgie de leur absence. Les aimer, leur rendre hommage, et les laisser partir.
(...) je pensais que mon chagrin, comme tous les autres chagrins de la vie, s'apaiserait avec le temps. Mais j'ai découvert que, pour la culpabilité, c'est différent : elle s'entretient d'elle-même et grandit jour après jour.
Ce n'était pas exactement la mort que je désirais; même une blessure aurait apporté un peu de répit à mon tourment intérieur, la douleur franche et nette d'une jambe cassée aurait été un soulagement, comparée à mon remords.
C'est le problème avec les secrets : on tente de les refouler, on essaie de se dire que c'est fini, bien fini, et que ça ne sert à rien de s'appesantir sur le passé, rien n'y fait.
Rien de pire qu'une relation de vacances une fois qu'elle a commencé à se gâter.