Les premiers pas qui vous conduisent vers les labyrinthes de l'amour ont tant d'agréments, les premières perspectives tant de charmes, que l'on n'a que trop de plaisir à s'y reporter. [...]
Wilhelm répéta à Marianne ce qu'elle avait déjà si souvent entendu de sa bouche : combien vite elle avait attiré sur elle toute son attention, le détournant du spectacle lui-même ; combien sa présence, son jeu, sa voix l'avaient fasciné ; comment il en était arrivé à ne plus assister qu'aux pièces où elle paraissait [...]
[Johann Wolfgang GOETHE, "Les Années d'apprentissage de Wilhelm Meister" (1795-1796) - traduction de Blaise Briod (1954) revue par Bernard Lortholary (1999), Livre I, chapitre XV pages 99-100 - collection "folio Classique ", éd. Gallimard, 1999]