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Critiques de Johannes Mario Simmel (31)
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On n'a pas toujours du caviar

Sortez les blinis !

Bon, avec Thomas Lieven dans les parages, vérifiez bien qu’il ne vous a pas tartiné des œufs de lump au prix du caviar. Damnés succédanés.

Espion à l’insu de son plein gré, allemand d’origine, grand voleur, pardon banquier, il oeuvrait et manoeuvrait avec brio à Londres en 1939. L’homme est raffiné, charmeur, passionné de femmes et cuistot hors pair quand il se retrouve piégé et doit utiliser ses talents au service des services secrets allemands, de ceux de sa majesté, des américains et des français. Parfois les uns après les autres, parfois en même temps. Un agent ni double, ni triple mais quadruple. Il a plus de passeports que de pass sanitaires. Un collectionneur de QR codes 007. Toujours en besoin de liquidités, les pays en conflit lui confient des missions dangereuses pour remplir les caisses et participer à l’effort de guerre lasse.

Si Thomas Lieven risque plus de s’étouffer avec une truffe qu’avec les principes, qu’il est patriote du monde et qu’il n’a rien contre un enrichissement personnel pour la mauvaise cause, il prend tous les risques pour éviter de participer à la boucherie collective. Il use de tous les stratagèmes pour sauver des vies, dont la sienne et il sera pourchassé par tous ses employeurs. Il trouvera ses complices parmi des résistants, des truands et ses conquêtes. Ses trahisons successives le conduisent un peu partout : du Portugal à Berlin, de Paris à Toulouse puis Marseille, des Etats Unis à Londres. Passager clandestin qui ne voyage qu’en première.

Evoquer pour moi ce roman qui date de 1960, c’est comme partager un coin de champignons ou une plage sauvage connue des seuls autochtones. C’est à la fois partager un plaisir immense de lecture et divulguer un secret conservé de façon un peu égoïste. D’un autre côté, il s’est écoulé près de 30 millions d’exemplaires et bien d’autres passionnés doivent réserver une place de choix à ce roman dans leur bibliothèque.

C’est le roman de divertissement par excellence. Une péripétie par page et il y en a plus de 600, un héros charismatique, des femmes irrésistibles, des intrigues alambiquées, des hommes de mains patibulaires. A la différence de beaucoup de ces romans, le style n’est pas abandonné à l’histoire et je garantis des sourires. Ce roman, c'est une série condensée de huit saisons.

James Bond pacifiste, Arsène Lupin sans monocle, inutile d’essayer de résister à Thomas Lieven, il a toujours quelques coups d’avance, même sur l’auteur.

Son paternel côté plume, c’est Johannes Mario Simmel, juif allemand né en 1924 à Vienne, qui perdit une bonne partie de sa famille dans les camps de concentration. Il travailla comme traducteur pour l’armée américaine, avant d’être journaliste puis écrivain à succès.

Rangé parmi les classiques de la librairie « Ombres Blanches » à Toulouse que je squatte chaque semaine, je ne peux que confirmer que ce roman hybride y a toute sa place. Je ne sais pas où le ranger, alors, il restera sur ma table de nuit.

Un livre à espionner qu'il faut garder à l'oeil, de peur qu'il s'échappe.

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Seul le vent connaît la réponse

une enquête originale comme dans la plupart des romans de j.m.simmel l,

action est multiple.sur fond de suspense politico

policier. Robert Lucas le héros n'est pas un superman c'est un homme

comme tout le monde.

qui gagne sa vie comme enquêteur pour une compagnie d, assurance ,

qui a des ennuis avec sa

femme, et qui en plus et

gravement malade.mais alors qu'il va enquêter pour savoir qui a fait exploser le yacht d'un banquier allemand il va se rendre compte qu'il a de la

perspicacité, de la ténacité,

et du courage.

un scénario qui renoue avec la grande tradition des policiers avec une dimension humaine en plus.👍
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On n'a pas toujours du caviar

Que dire de ce livre ? Il est unique en son genre, d'autant plus que l'histoire est vraie !



Edité en 1967, il raconte les extraordinaires aventures d'un espion. Espion malgré lui, car Thomas Lieven (évidemment ce n'est pas son vrai nom), n'était pas destiné à cette vie aventureuse. Tout a commencé en 1939 où, jeune banquier de la cité londonnienne, Thomas Lieven se fait arrêter par la Gestapo, à Cologne, pour des malversations frauduleuses de son associé, Marlock, resté à Londres. Comment va-t-il se tirer de ce pétrin? Les SS reconnaissent tout de suite l'homme brillant, intelligent, ingénieux et, faut-il le dire, assez filou. Ils lui proposent de "payer sa dette" (en fait qui n'est pas la sienne), en travaillant pour eux. Et c'est ainsi que tout débute, fausses identités, faux papiers. Mais une fois découvert en France, voilà qu'on lui propose la même chose ! Et durant toute la guerre, Thomas Lieven travaillera pour les allemands, puis pour les français, puis pour les allemands et ainsi de suite, sans jamais pouvoir sortir de ce cercle vicieux.



Mais ce qui rend le personnage attrayant, sympathique et attachant, c'est sa personnalité. Il a su se jouer de tous car il avait le flegme et l'humour de l'anglais, la rigueur de l'allemand, l'élégance et les bonnes manières du français. C'était un pacifiste qui jamais n'a porté d'armes, ni tué qui que ce fût. Il était contre la violence et tentait, dans chaque mission qu'on lui imposait, de trouver un subterfuge pour ne pas plus léser les démunis. Bien au contraire ! Pour cela, il s'est fait beaucoup d'ennemis mais également, beaucoup d'amis dans chaque camp. Ce qui l'a bien servi dans des situations inextricables.

Et comble de tout, il était habité d'une passion culinaire telle, que, c'est lors des repas qu'il confectionnait lui-même (et dont les recettes sont toutes décrites) pour ses invités de marque de toutes nationalités, qu'il parvenait à se tirer d'un mauvais pas ou à faire approuver ses "plans".

Thomas Lieven était un personnage rocambolesque par excellence, très intuitif, en fait, un superbe arnaqueur.



Cela fait 3 fois que je lis ce livre (à peu près tous les dix ans) et mon plaisir est constant.
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On n'a pas toujours du caviar

Ce livre, comme, d’ailleurs, son auteur et son héros, est un véritable ovni, qui ne ressemble à aucun autre. Thomas Lieven est intelligent, malin, brillant, un brin filou, et, surtout, profondément romantique. Il a, naturellement, beaucoup de succès avec les femmes. Il est séduisant – c’est son côté James Bond -, élégant et virtuose – ce qui lui a valu d’être comparé à Arsène Lupin. Il profite de ses missions pour monter diverses combines qui lui permettent de s’enrichir au passage – il n’était pas banquier pour rien -.



Mais, tout rocambolesque que puisse paraître l’ensemble, on ne parvient pas à se défaire de l’idée que, peut-être, ce sont tout de même des aventures réelles. Bref, la lecture est agréable, amusante, surprenante, associant à la fois des faits réels – ou, au moins, réalistes -, mais également quelques passages qui le sont beaucoup moins. Cependant, ce n’est pas là l’essentiel. Ce qui compte réellement, c’est de passer un bon moment de lecture. Alors…



Alors, même si on n’a effectivement pas toujours du caviar, on peut, bien plus simplement, avoir toujours à portée de main un exemplaire de ce livre…
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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On n'a pas toujours du caviar

J’avais adoré ce livre dans les années 70, tellement que je l’ai prêté à quelqu’un, qui ne me l’a pas rendu. Au fil des années, j’en avais oublié le titre … et puis grâce à Babelio, au détour d’une liste, je l’ai retrouvé, vite commandé, dévoré, adoré à nouveau.

Ce n’est pas un monument de qualité stylistique, mais un plaisir de chaque page à déguster. Parce qu’à travers cette histoire rocambolesque d’un agent secret hyperdoué mais qui refuse que ses actions soient productrices de morts, on y découvre aussi des menus et des recettes de cuisine tout à fait bien décrites.

Thomas Lieven est un héros pacifiste qui adore faire la cuisine. Il est beau, mesure 1,75m, mince, élégant. Né en 1910 – comme mon père – il a donc 29 ans lorsque l’Allemagne – sa patrie – déclenche le second conflit mondial. Thomas est alors un jeune et talentueux banquier à Londres. Il parle couramment l’anglais et le français. Venu à Paris pour le compte de son associé, il tombe dans un traquenard et ne se sauvera que sous la condition d’être recruté tour à tour par les services secrets de sa Gracieuse Majesté, par l’Abwehr de l’Amiral Canaris, par le Service de Renseignement français de la résistance, par le FBI et même par les Russes pendant la guerre froide. Bien entendu, il est recherché à la fois par tous ces services qui le considèrent comme un agent ennemi.

Nous suivons ses aventures dangereuses, cocasses, ses conquêtes féminines, les combines financières qu’il met en œuvre à son profit et au profit des camps qui lui conviennent, fait en sorte d’apaiser le maquis de la Creuse, s’acoquine avec le grand banditisme marseillais – avant que les Allemands ne fassent sauter le quartier du Vieux-Port – échappe à plusieurs menaces d’exécution – s’évade de prison à la manière du Comte de Monte-Christo – démantèle un réseau de trafic de bons du Trésor Allemand destiné à piller les pays occupés et initié par le beau-frère de Himmler… Bien avant Les Bienveillantes de Jonathan Littell, c’est la première fois que l’on soulève la question de la corruption généralisée des officiers des troupes d’occupation allemande…

Basé sur l’histoire réelle d’un héros qui reste dans l’anonymat – on comprend aisément pourquoi – ce roman d’espionnage plus vrai que ceux Ian Fleming (James Bond fut inspiré par l’agent triple Dusko Popov), nous offre un personnage qui a plusieurs traits en commun avec Arsène Lupin et Bernie Günther. Le livre a connu un succès planétaire lors de sa sortie en 1966 : 76 millions d’exemplaires vendus dans le monde, 38 traductions, 30 millions vendus en Europe. Son auteur, Johannes Mario Simmel, est un Autrichien d’origine juive dont une partie de la famille a péri dans les camps. Il est mort en 2009 et à cette occasion, on a réédité son livre.

Certains voient en cet ouvrage un roman d’apprentissage (Bildungsroman) et un symbole de la réconciliation Franco-Allemande. Thomas Lieven adore la France, il y possède une petite maison sur le Bois de Boulogne, on le retrouve à Toulouse pendant la débâcle, à Marseille comme un poisson dans l’eau au milieu des caïds de la pègre, du côté d’Eguzon au centre de la France puis à Baden-Baden en secteur français de l’occupation française en Allemagne à la tête d’un service de recherche des criminels nazis. C’est échevelé, drôle, culotté, plein de tendresse et de rebondissements inattendus. Bref, un roman passionnant que j’ai eu le bonheur de redécouvrir … sans compter la lecture de dizaines de recettes puisque le héros – dans les moments les plus tendus – sert à ses convives des repas mémorables qui lui permettent de se tirer des situations les plus dangereuses.

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On n'a pas toujours du caviar

L’espion qui cuisine ! Vous imaginez déjà, dans une pièce sordide, sans fenêtre, un espion monstrueusement occupé à arracher à n’importe quel prix des informations vitales aux malheureux tombés entre ses mains. Pas du tout. Il cuisine vraiment, en cuisine, simplement armé d’un fouet ou d’un petit couteau, d’un chinois, d’une passoire, de casseroles ou de plaques à tartes. Il cuisine avec plaisir et succès, même quand On n’A Pas Toujours du Caviar. En ajoutant, sans autre précaution, que notre maître-queue apprécie les dames et qu’elles le lui rendent bien, qu’il fuie toute violence et n’entend causer de tort à personne, je me rends bien compte qu’il devient de plus en plus compliqué de convaincre un lecteur novice que cette histoire est basée sur des faits réels. Lisez donc la préface pour vous en persuader, elle émane d’un ancien du deuxième bureau, que les habitués du genre connaissent pour être la version française du MI6 britannique, de la CIA américaine ou de l’ancien KGB soviétique.

Oubliez John Le Carré, ce qui m’est impossible, à moi qui ai honteusement usurpé l’identité de son héros emblématique, et persuadez-vous que tout va bien se passer. Notre James Bond des cuisines valse élégamment dans l’Europe dévastée de 1938 à 1958, sans autres bobos que quelques cicatrices (la Gestapo, tout de même), échappe aux exécutions du petit matin et enchaîne conquêtes et escroqueries en flattant le palais de ses amis, adversaires, partenaires ou ennemis tandis qu’il séduit leurs femmes.

Il y a de l’Arsène Lupin dans cet homme-là, plus que du James Bond, beaucoup trop cynique, pas assez « fleur bleue ». Et lorsqu’il se rend au casino, comme Mr Bond, c’est uniquement pour regarder une jolie femme perdre, perdre beaucoup, perdre tout jusqu’à …devoir la consoler. C’est léger, amusant et totalement (j’ai contacté John Le Carré qui a dérangé George Smiley dans sa retraite de Cornouailles, tous deux confirment : « Impossible ! ») improbable. Nous sommes donc trois à n’avoir que moyennement goûté la cuisine de M. Lieven qui nous a semblé manquer singulièrement des divers ingrédients indispensables à qui entendrait cuisiner à propos de l’espionnage tels que :

Trahisons, arrestations arbitraires, interrogatoires plus que musclés, chantages en tous genres, filatures, enregistrements sournois, dossiers falsifiés, meurtres ou sacrifices d’innocents. Mais, pour qui n’est pas Un Pur Espion, ne fait pas partie des Gens de Smiley et ne s’est jamais trouvé dans Le Tunnel aux Pigeons, ce roman charmant et rocambolesque fera une lecture de qualité à base de bonnes recettes et de bonnes fortunes. C’est d’autant plus à saluer et à mettre au crédit de l’auteur lorsqu’on a pris connaissance de son parcours personnel, lequel fut confronté à certains des organismes cités dans le livre avec des conséquences beaucoup plus funestes que celles rencontrées par son héros.

Puisqu’on vous certifie que cette histoire est basée sur des faits réels !

« A la suite d'un certain nombre d'actions aussi violentes que grotesques, le bon citoyen Thomas Lieven se vit dans l'obligation de mener en bateau les organismes suivants : l'Abwehr allemande et la Gestapo, le Secret Service britannique, le Deuxième Bureau français, le FBI américain et la Sûreté soviétique. »

Cet espion malgré lui avait de l’estomac, quant à vous, futurs lecteurs, certain que vous allez vous régaler, on ne peut que vous souhaiter « Bon appétit ! »

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On n'a pas toujours du caviar

Quel foisonnant OVNI, plein d'humour et de cynisme que voilà!

Thomas Lieven, notre personnage principal, est le plus étonnant des espions; un espion malgré lui, bien décidé à se venger de tous les services secrets qui , successivement ou en même temps, le font chanter pour le mettre à leur service. Pacifiste convaincu, pas du tout décidé à provoquer la mort de quiconque, Anglais , Allemand ou Français, Lieven va se trouver balloté et manipulé aux quatre coins de l'Europe, et faire payer amèrement à tous ces galonnés la perte de sa petite vie tranquille de banquier londonien, entre deux tournées aux fourneaux parce qu'à la guerre il préfère la cuisine.



Je ne vais pas prétendre que c'est de la grande littérature, mais il y a de l'humour, de l'originalité,beaucoup de rocambolesque et le lecteur se laisse entraîner dans la cavalcade avec beaucoup de satisfaction !
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Et Jimmy se rendit à l'arc-en-ciel

Et Jimmy se rendit à l'arc en ciel de Johannes Mario Simmel



Un énorme pavé de 579 pages avec une minuscule écriture.

Une histoire passionnante jusqu'à la fin.

Un crime incompréhensible à Vienne en 1969. Le fils d'un savant argentin arrive à Vienne car son père vient d'être assassiné dans une librairie par une femme qui s'est aussitôt suicidée. Pourquoi ?

Une longue enquête démarre. De nombreux espions vont intervenir. Au fil des pages des petits bouts de vérité tombent. Des retours en arrière durant la dernière guerre mondiale. L'énigme est compliquée. A qui se fier ?

Une arme terrifiante est elle l'enjeu de cette bagarre d'espions russes, américains, français ...

Le jeune homme ne quittera pas Vienne sans savoir pourquoi son père a été tué. A t il raison ?

Les tueurs à gages rentrent dans la danse infernale..

Il faut creuser dans la mémoire de ceux qui ont souffert du nazisme. Un sombre drame qui ne vous laissera pas insensible.

Je vois très bien une adaptation cinématographique...

Accrochez vous et partez à Vienne sous la neige mais attention de ne pas vous faire tuer.
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On n'a pas toujours du caviar



Voici de l’espionnage de chez espionnage !

Enfin pas seulement !



Histoire vraie d’un espion malgré lui qui a changé 9 fois de nationalité, ou de nom ou de service secret, je ne sais plus, mais qui a toujours fait en sorte que ses actes ne causent pas de mort, de quelque côté de la barrière.



Roman d’aventures à rebondissements qui peut paraître suranné mais qui est plein d’humour et d’originalité. Et qui est aussi actuel : aujourd’hui on imagine divers moyens pour combattre le stress ou le burn-out, l’auteur et le héros, eux, se lancent dans la cuisine et parsèment le livre de menus et de recettes (à déconseiller aux diabétiques et autres cardiaques, mais c’était l’époque…).



C’est une collègue qui m’a fait découvrir ce livre, dans son édition française de 1966, et qui m’a dit qu’elle le relisait régulièrement. Je la comprends et m’engage à être prosélyte à mon tour.



Lisez-le – Vous serez conquis et conquises !!!

.
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On n'a pas toujours du caviar

la jacquette de 1978 etait differente. une lointaine epoque ou, dans une librairie vous aviez vos habitudes et, ou le libraire, moi ce fut une libraire, tentait de guider vos pas selon vos gouts; des libraires pas uniquement des marchands de livre.je me souviens de ce livre qu elle est allee sortir en haut des etageres..... et je prend regulierement le temps de parcourir les menus et les recettes qui parsement ce roman et le parcours de cette aventurier, play boy banquier et gastronome

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On n'a pas toujours du caviar

A ceux qui aiment le suspens, l'histoire, les histoires rocambolesques, la non violence, et la bonne cuisine, lisez vite ce livre ! Et si cette énumération vous surprend, le livre vous étonnera encore plus, avec un récit garni d'aventures faciles et improbables, vécues par un « James Bond » atypique. Mais on se prend au jeu, et on déguste ce livre dans tous les sens du terme.Construit sur un flash-back qui permet de suivre les inénarrables péripéties du héros de l'histoire, Thomas Lieven, entre 1939 et 1957, jeune banquier de Londres n'accumulera pas moins de seize passeports de neuf nationalités différentes. Très riche lorsque la Seconde Guerre mondiale commence, Lieven est un fin gourmet, un excellent cuisinier (on appréciera les recettes intégrées au récit) et un grand amateur de femmes. Ces particularités conjuguées l'aideront à se sortir des mauvais pas qui l'attendent au cours d'une époque pour le moins troublée où il verra tous les services secrets -allemands, anglais, français- l'approcher successivement. A chacun, Lieven proposera ses talents, toujours aux mêmes conditions: ni meurtre, ni kidnapping, ni torture. Il aide et trahit les uns, se fait arrêter ou libérer par les autres, fait chanter les uns et les autres, et les mène tous par le bout du nez. Au cours de ses aventures, il croisera bien entendu le chemin de nombreux personnages hauts en couleur et parfois bien réels comme Joséphine Baker et le futur commandant Cousteau. On l'aura compris, on ne résume pas ce livre, on le savoure, on le déguste et, au bout du compte, on en redemande.



Un récit plein d'humanité avec de l'action, de l'humour, un peu d'Histoire, de l'amour, des recettes de cuisine et de l'amitié qui démontre l'absurdité d'une guerre et fait passer un très bon moment.

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On n'a pas toujours du caviar

Énorme et foisonnant : un gentleman espion, entre 1940 et 1960 : la cuisine comme un sport de combat



Ce roman de 1960, son huitième, est sans doute l'œuvre la plus connue de Johannes Mario Simmel, auteur autrichien bien singulier, ayant perdu ses parents dans les camps de concentration nazis, tout en étant lui-même forcé au travail sur les V1 et V2, en tant qu'ingénieur chimiste talentueux, avant de devenir traducteur pour l'armée américaine, et, enfin, journaliste et écrivain.



"On n'a pas toujours du caviar" fait partie de ces grands romans foisonnants qui ne se racontent pas "vraiment". Disons seulement que son héros, Thomas Lieven, en effet qualifié à l'époque d' "hybride entre James Bond et Arsène Lupin", parcourt la scène de la seconde guerre mondiale et des débuts de la guerre froide, entre 1939 et 1957, fréquentant tous les services secrets, résolvant des mystères et en créant lui-même, dans un tourbillon d'ironie distanciée, de précision narrative, et de brutales irruptions d'un sympathique "nonsense". Le tout parsemé d'articles de journaux, réels ou inventés, de notices explicatives et... de (nombreuses) recettes de cuisine ! Car le héros, anticipant ainsi de plus de 20 ans Carvalho le Barcelonais et Montalbano le Sicilien, est lui-même un immense amateur de bonne chère, et un cuisinier émérite qui n'hésite pas à utiliser l'art de la table comme un sport de combat.



"Nous autres, Allemands, ma chère Kitty, sommes capables de faire un miracle économique, mais non pas la salade, dit Thomas Lieven à la fille aux cheveux bruns et aux formes agréables.

- Oui, monsieur", fit Kitty.

Elle parlait d'une voix un peu essoufflée, car elle était terriblement éprise de son séduisant patron. Et c'est avec des yeux enamourés qu'elle regardait Thomas Lieven à côté d'elle dans la cuisine.

Par-dessus son smoking - bleu nuit, à revers étroits - Thomas Lieven portait un tablier de cuisine. Il tenait une serviette à la main. La serviette contenait les feuilles tendres de deux superbes laitues."

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On n'a pas toujours du caviar

Un héros mi-James Bond mi- Arsène Lupin, la seconde guerre mondiale en toile de fond.

Aventures, histoires, trahisons et humour !

Et pour couronner le tout de superbes recettes de cuisines que préparent le héros fin gourmet pour ses "amis"

A découvrir !
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On n'a pas toujours du caviar

L'auteur nous entraîne dans les aventures de Thomas Lieven, espion et contre-espion, bien malgré lui durant la seconde guerre mondiale. Ce personnage antimilitariste et pacifique, fera tout son possible pour sauver des vies quelques soit les nationalités ou les religions.

Ce roman a un rythme très rapide, il évolue en fonction du changement de situation du personnage principal. Ce dernier est tout de suite très sympathique pour les lecteurs, il résout les problèmes en réalisant des menus culinaires très variés ! On peut dire que ce roman d'espionnage réconcilie la France et l'Allemagne autour de valeur tel que le respect de la vie et le bien manger. C'est un pied de nez aux nationalistes de tout bord.

Un grand roman et le public ne s'y est pas trompé en le transformant en best-seller, plus de 30 millions d'exemplaires vendus.
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Et Jimmy se rendit à l'arc-en-ciel

Les livres qui me résistent sont rares, très rares.

Je n'ai pu lire que 30 pages de celui-ci que j'ai hélas trouvées longues, si longues...

J'en ai eu assez d'attendre que le tueur à gage (et son équipe) bougent ou/et fassent ou disent quelque chose d'intéressant.

J'ai abandonné sans scrupule aucun (livre trouvé au fond d'une chambre d'amis chez belle-maman) cette lecture et compris pourquoi il avait été laissé là.

Cela me permettra d'apprécier les autres livres lus jusqu'au bout !
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On n'a pas toujours du caviar

J'ai beaucoup aimé ce roman car le héros est un personnage attachant qui réussit à se sortir de bien des situations grâce à son charme, son intelligence et son extrême adaptabilité. On suit ses aventures de 1939 à 1957, en s'attardant plus particulièrement sur les premières années de la 2e Guerre Mondiale. Le livre est donc très intéressant d'un point de vue historique, ce qui ne pouvait que combler une passionnée d'histoire comme moi. On y découvre entre autres Lisbonne et Marseille, où les services secrets des différentes nations se livrent à des petits jeux mesquins tandis qu'à des kilomètres de là, des hommes s'affrontent et meurent sur le champ de bataille ou se font enfermer dans des camps nazis. (Cette partie-là n'est pas évoquée par l'auteur, mais je trouve qu'il est intéressant justement de mettre en perspective ce qu'il nous raconte avec ce que l'on sait de la période.) J'aime aussi la façon dont il montre, à travers le regard du héros, combien ces hommes-là ont de choses en commun alors qu'ils sont ennemis jurés. Unis dans la même quête (retrouver et arrêter Thomas Lieven), ils en deviendraient presque des frères d'armes. Du côté des femmes, point de "James Bond girls", mais des héroïnes fortes et courageuses avec une vraie personnalité - elles ne sont pas là pour servir de faire-valoir. Au contraire, elles marquent l'histoire de leur présence et influent considérablement sur le destin de Lieven. Enfin, je ne peux terminer cette chronique sans évoquer la présence des différentes recettes concoctées par le héros au fil du récit. Leur présence m'a beaucoup amusée, du point de vue de l'anecdote qu'elles représentent (tel repas a infléchi le cours de tel événement). Comme quoi, les petits choses de la vie ont parfois un impact bien plus fort qu'on ne se l'imagine !



Bref, j'ai pris un réel plaisir à lire ce livre et je vous le recommande vivement !


Lien : http://www.aufildisa.com/201..
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On n'a pas toujours du caviar

J'avais été très attiré par la présentation du livre, l'histoire d'un agent secret pendant la seconde guerre mondiale mais avec certaines particularités : il devient espion malgré lui et c'est un excellent cuisinier qui réalise et imagine ses plus gros coups à table, le fin du fin c'est qu'on a droit aux recettes de ses menus tout au long du livre.



Ce livre a plus de 40 ans, est inspiré de fait réel et a connu un succès énorme mais j'en avais jamais entendu parler. Thomas Lieven est un jeune banquier allemand mais travaillant à Londres au début de la guerre, suite à une magouille de son associé il se retrouve bloqué en France et n'a pas d'autre choix que de devenir agent secret, agent double voir triple. Mais c'est un pacifiste et la patrie, le devoir, la guerre tous ça il déteste donc il n'aura pas d'autre objectifs que d'aider et de sauver son prochain et si pour ça il faut rouler dans la farine les services anglais, allemands, français ou russe il ne reculera pas.

Son objectif final restant de quitter ce monde pourri et de prendre du bon temps autour d'un bon plat en compagnie d'une jolie femme.



A travers toutes ses astucieuses combines on voyage dans toute l'Europe en guerre, un récit rocambolesque, très rythmé, souvent drôle, sérieux historiquement et avec plein de recettes de cuisines. Et ce ne sont peut-être que ces dernières qui accuse leur âge car le reste de l'écriture n'a pas pris une ride.



Je conseille fortement pour le mélange James Bond/Paul Bocuse.
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On n'a pas toujours du caviar

roman et enquête rythmés par des recettes de cuisine !

ce livre n'est pourtant pas réservé aux amateurs de cuisine

écriture toujours agréable de Simmel
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On n'a pas toujours du caviar

Encore une recommandation que j’ai bien fait de suivre. Si au premier abord les aventures de ce « James Bond » atypique me semblaient un peu trop faciles et improbables, j’ai été pris par le rythme et la narration du roman.

Johannes Mario Simmel sait raconter une histoire. Il nous fait aimer son personnage à qui tout réussi même après de gros déboires…

Des moments culinaires savoureux jalonnent et ponctuent les moments clefs du roman. Certaines recettes des plats servis lors de ces repas m’ont fait saliver.



En tout cas Thomas Lieven, si c’est vraiment son nom, est un espion aimant les femmes et la gastronomie. Il est espion malgré lui mais surtout pacifique convaincu et va travailler et berner les services secrets français, anglais, allemand et finalement américain. J’ai aimé ce héros toujours positif qui prône la non violence. J’ai presque eu envie que ce personnage est réellement existé.



Un récit plein d’humanité avec de l’action, de l’humour, un peu d’Histoire, de l’amour, des recettes de cuisine et de l’amitié qui démontre l’absurdité d’une guerre et fait passer un très bon moment.
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Et Jimmy se rendit à l'arc-en-ciel

un très beau livre, passionnant
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