Après l’enterrement, je continuai à penser qu’il allait revenir. Non pas vivant, comme Lazare, mais en tant que fantôme […]. Mon fantôme à moi ; ma hantise secrète. Je n’aurais pas besoin de le voir. […] J’avais seulement besoin de sentir qu’il était là. Une présence et, de temps à autre, une voix. Ou peut-être rien de plus qu’une irrégularité infime, discutable même, dans l’étoffe naturelle des choses. […] Je n’avais pas besoin de preuve de vie, juste du miroitement d’un après, quand il se serait retourné pour regarder, rien qu’un instant, avant de s’engager dans ce qui allait venir. (p. 24)