Livre remarquable : fruit d'une collaboration anglo-russe et basé sur les archives du KGB (ce qui grâce à Putin est devenu impossible). Aleksandr Orlov - de son vrai nom Lev Feldbin et le héro de cette histoire - était également un personnage remarquable. Ayant vécu de 1938 jusqu'à sa mort en 1974 aux États-Unis en coopérant avec FBI et CIA sans être inquiété pour autant ! La raison réside dans un 'petit' chantage avec Staline. A savoir, une lettre à Staline de 1938 dans laquelle il ďénonce les grandes purges, annonce son départ et promet de ne rien divulguer des opérations secrètes en cours, à condition que lui et sa famille aient la vie sauve. Chantage merveilleuse respecté par Yézhov, Staline et leurs successeurs. Il est vrai que Orlov l'a lui aussi respecté, en ne mentionnant jamais aux autorités américaines par exemple Philby qu'il avait recruté å Cambridge. En plus, Orlov est l'auteur de l'acheminement des réserves d'or de l'Espagne vers Odessa lors de la Guerre Civile. Trésor jamais restitué par la Russie.
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Une somme très travaillée, technique mais néanmoins accessible, mais se concentre essentiellement sur les opérations militaires.
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Le terrible châtiment du Japon ! Que de massacres ! Et la réflexion sur qu’aurais-je fait moi ,dans ces circonstances là (la décision de construire la bombe, la décision de la lancer) …
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La lecture de « Les japonais et la guerre » m’a amené à relire cette somme sur la guerre du Pacifique pour rafraîchir mes connaissances . Comme toujours dans la lecture de l’histoire je suis sidéré par la somme de courage et de sacrifices qui ont pour source la cupidité ; la volonté de puissance des chefs . Quel hymne à la stupidité humaine et , hélas aussi à sa grandeur.
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J’ai le sentiment que l’auteur est très proche de la vérité dans ses exposés sans fards. C’est absolument clair dans l’historique des relations entre les Etats-Unis et le Japon, par lequel commence l’ouvrage : les Etats-Unis voulaient faire main basse sur le marché chinois. Dans le déclenchement de la guerre Roosevelt me parait avoir une grande part de responsabilité. Du côté japonais, évidemment, les responsabilités sont écrasantes mais la famille royale n‘y est pas étrangère. Les atrocités commises par certaines troupes japonaises ont été sanctionnées à la fin de la guerre par le Tribunal de Tokyo, l’équivalent de Nuremberg (soit une dizaine de condamnations). Mais le responsable du programme qui consistait en une série d’expériences médicales sur plusieurs milliers de prisonniers n’a pas été poursuivi. Les Américains avaient accepté qu’en échange de son impunité il leur livrât les résultats de ces expériences. Il y a des moments où, comme dans cet « épisode », on est écœuré ; d’autres où on s’amuse des luttes intestines que se livrent les généraux et amiraux américains et des bouffonneries de Marc Arthur ; d’autres où c’est la piteuse et inefficace administration américaine qui conduit au désastre (Pearl Harbor), et beaucoup d’autres moments où marins, aviateurs et soldats meurent héroïquement, bonne pâte humaine de politiciens funestes. La découverte des codes secrets de la diplomatie et de la marine japonaise, les accords USA-Grande Bretagne sur la mise au point d’une bombe nucléaire, les discussions sur les options stratégiques de conduite de la guerre en Europe et en Asie sont aussi des points forts de l’ouvrage.
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