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Citation de le_Bison


La porte donnait dans une buanderie au bout de laquelle se trouvait un lavabo. Je me suis lavé, essuyé les mains, puis je suis retourné vers la cuisine. Une corde à linge installée le long du mur a attiré mon attention. Une douzaine de petite culottes y étaient suspendues comme une file de gamines espiègles. Certaines étaient bleues, d’autres roses, d’autres encore blanches ou dorées. Elles étaient trop magnifiquement menues pour appartenir à Mme Parrish. Elles pouvaient seulement embellir la gloire de ma vie, être les soies sacrées de ma bien-aimée. Nom de Dieu ! J’allais me rassasier d’elle ce soir ! J’ai longé la corde en frottant mon visage contre chaque culotte. Elles caressaient mes narines, ébouriffaient mes cheveux. Elles étaient douze. Si nombreuses, alors que je n’en possédais aucune, pas le moindre trophée à conserver en souvenir de cette inoubliable soirée. La culotte dorée a attiré mon œil. De petits disques métalliques pendaient aux coutures, elle était lisse comme une plume, douce comme un loriot. Une pour moi, onze pour Dorothy ; le partage était plus qu’équitable. J’ai enlevé les pinces à linge et glissé la culotte sous ma chemise. Je l’ai sentie respirer contre ma chair, confortablement recroquevillée.
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