En réfléchissant au principe zapatiste qui consiste à “commander en obéissant“, je me demande, et je demande : peut-on écrire en écoutant ? À quoi cela ressemblerait-il ? Une écoute qui ne soit jamais celle du scientifique armé de toute sa panoplie de concepts envahissants, et qui vient extraire et mettre sur le marché les mots échangés. Une écriture qui écoute, une écriture rebelle, non seulement ne participe pas à l’industrie extractive de la connaissance, mais elle la combat. Une écriture-écoute alimente une conversation, l’élaboration de textes nourrit les discussion, ces discussions qui deviennent les murmures précédant l’explosion. »