John Renmann

Il écarte les rideaux occultants d'un mouvement sec... puis sursaute !
Dehors, en pleine obscurité, deux yeux perçants, félins, le scrutent, immobiles. Effrayé, le journaliste fait un pas en arrière avant de hurler : "Fiche moi la paix ! Fiche moi la paix ! Je suis le visage !"
Les yeux se déplacent, révélant leur propriétaire au clair de lune. Il s'agit d'un chat.

- Je te connais, Nico, le chien a gagné la première manche et tu veux ta revanche. Seulement, te voilà handicapé, vous ne luttez pas à armes égales. Je vais donc te donner un petit coup de main.
(Ti-Racoon)

C'est ça, je suis mort, le venin m'a achevé. Mais je ne me trouve ni en enfer, ni au paradis, juste coincé dans le salon de Ramassamy, au purgatoire. Dieu merci, les anges ont jugé utile de me laisse mon bon vieux Colt.
(Nico)

Sais-tu ce qu’est l’essence même de la peur, Patrick ? D’aucuns pensent qu’il s’agit de l’inconnu, ce n’est pas tout à fait exact. L’essence de la peur, c’est l’avenir.
Nous vivons toujours dans l’avenir. Combien de fois as-tu prononcé ces mots : « Demain je dois me lever », « Et si ça ne marche pas ? », « Quel sera l’humeur de mon chef », « Quel sera le résultat ? », « Que vais-je devoir dire ? ». Le soir, tu devais te coucher en pensant déjà au lendemain au lieu de te satisfaire de l’instant présent, n’est-ce pas ?

Il n’y a pas de bonne ou mauvaise émotion, tout dépend de la manière dont nous les orientons. Nous pouvons être en colère après quelqu’un ayant réalisé un acte vil, ce qui sera en soi une bonne chose. Mais nous pouvons aussi éprouver le sentiment amoureux pour une personne au cœur noir, ce qui pourrait nous être, à terme, préjudiciable. Toute émotion, dès qu’elle est domptée, va nous élever !

C'est une règle immuable, dans les films et les séries, absolument toutes les scènes d'enterrement ont lieu sous la pluie. Une volonté évidente de la part des réalisateurs de rendre l'instant encore plus pignant.
Dans les films et les séries, la personne mise en bière est un proche du héros, membre de sa famille, compagnon d'armes ou simple faire-valoir, il n'en reste pas moins qu'il est charismatique et attachant au possible. une volonté tordue du scénariste de briser menu le cœur du téléspectateur qui s'est durant une heure, une trilogie ou une saison entière, attaché à une personne voué à mourir.
Dans les films et les séries, ce personnage adoré est parfois ramené à la vie par un - mauvais - tour de passe-passe scénaristique, très souvent suite à la pression des fans.

La créature se déplace à quatre pattes, elle pourrait aisément rattraper le fuyard, mais souhaite faire durer le plaisir. Elle n’a aucune peine à le distinguer malgré l'obscurité, elle est nyctalope. Quand bien même, son odorat infaillible lui permet de rester focalisée sur sa proie. Elle suit la traînée olfactive comme un aveugle suit de la main une rampe d’escalier, percevant l’odeur si particulière des humains, une odeur de terre mouillée, une odeur rance. Elle les déteste tous autant qu'ils sont et, plus particulièrement, celui que sa maîtresse lui a jeté en pâture. Le métal, lourd, gêne quelque peu ses mouvements et, durant un bref  instant, elle maudit sa condition. Elle passe une langue râpeuse sur ses babines, grogne, puis claque des dents en fixant son gibier.
Il peut courir, elle prendra son temps.

Ho ! Miracle ! Rousseau qui me remercie ! Demain les Guadeloupéens se réveillent sous 20 cm de neige ! songe-telle en se retenant de pouffer de rire.
(Marie Kancel)

Parce que tu crois, mon mignon, que je lève de la fonte tous les jours, juste pour le plaisir de porter du XL ?
(Nicolas Rousseau)

Il s'est toujours dit qu'il fallait une bonne raison à un être doté de toutes ses facultés mentales pour qu'il coure ainsi. La quête de la performance individuelle est pour lui une belle ânerie juste bonne à faire gonfler les chevilles, dans tous les sens du terme.