Snorri joue presque quotidiennement à l'harmonium, du Bach, du Mozart, du Chopin, mais aussi parfois des mélodies dissonantes, nées de la douleur et de la culpabilité. La musique n'a pas son pareil. Elle est la pluie qui arrose le désert, le soleil radieux qui illumine les cœurs, et elle est la nuit qui console. La musique unit les gens les uns aux autres et Snorri n'est donc pas toujours seul quand il s'assoit à l'harmonium, qu'il passe son archet sur les cordes d'un vieux violon, sa note la plus haute est si mince et si aiguë qu'elle pourrait trancher un cœur en deux.