Celui qui meurt ne revient pas, nous l'avons perdu, aucune puissance dans l'univers n'est capable de nous rapporter la chaleur d'une existence engloutie, le son d'une voix, le mouvement d'une main, la douceur d'un humour. Tous ces détails qui constituent la vie et qui lui donnent sa valeur sont disparus pour l'éternité, ils sont engloutis, mais ils laissent dans le cœur comme une plaie ouverte que le temps change peu à peu en une cicatrice boursouflée. Toutefois, celui qui meurt ne nous quitte jamais tout à fait, c'est le paradoxe qui nous console autant qu'il nous torture, celui qui meurt est à la fois proche et distant.