sur le lit a la couette défaite, un ours en peluche. aux murs, l'ange de la chapelle sixtine. des étageres remplies de livres , quelques posters. sur le bureau, un fouillis d'objets, stylos, cartouches, calculette, paquet de kleenex ouvert, feuilles de papier.
La dernière fois que j’ai entendu ta voix, Cécile, c’était le dimanche 8 juin 1997. Il était exactement 17h18. Je suis précis, malgré le temps écoulé – je n’y ai aucun mérite. Pour mieux répondre aux questions des gendarmes qui te cherchaient, je me suis fait communiquer le relevé de mes appels téléphoniques. A l’époque, il n’y avait ni box ni fibre, Internet et les téléphones mobiles étaient loin d’être généralisés. Tu as donc utilisé la carte Pastel que je t’avais donnée et qui te permettait de m’appeler gratuitement. C’était un appel ordinaire, du moins j’en étais persuadé.
À tous ceux qu'on aime et qui ne sont pas là.