Jordi Vidal

A l’inverse de l’optimisme affiché du mythe du progrès, les sociétés spectaculaires contemporaines ne mettent en scène que des scénarios futuristes terrifiants. Ces sociétés ont développé, dans un strict souci de domination, une approche chaotique du futur. Ce devenir chaotique se traduit par une crainte de l’avenir et un rejet de la singularité au profit de la répétition. Puisque l’avenir a fait faillite, il s’agit de modéliser une production marchande sans futur : le langage des marchandises devient liturgique. Ce qui varie à l’infini dans le culte est précisément ce qui reste inchangé. Un tel mouvement, par sa négation réactionnaire du temps historique, revalorise la fonction fétichiste de la marchandise. Les images qu’il met en scène sont nécessairement archaïques : ses icônes deviennent les signes dominants de son hégémonie, et le chaos leur technique de diffusion.

Il est maintenant possible de faire carrière à l'université en devenant un expert dans l'art de manipuler une langue dont le sens est de moins en moins déterminant.

Kubrick n'aimait pas la psychanalyse, il y voyait une manière bourgeoise de colmater les gouffres de l'inconscient.
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