Le regard de dona Graça demeurait fixe, ou plutôt vide, comme si elle regardait sans rien voir. Assis dans le bureau du docteur Godinho, fixant l’écran, Tomás voulait dire à sa mère de ne pas s’inquiéter, qu’elle était entre de bonnes mains, qu’on lui avait diagnostiqué un cancer, mais que les progrès de la médecine permettaient d’espérer qu’on en viendrait à bout. Mais il ne dit rien. Ce serait inutile. Elle était perdue dans le labyrinthe de sa démence.