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Citation de Glaneurdelivres


On était tout juste en janvier, le chien et le chat étaient couchés chacun dans son petit lit, et parlaient de l’hiver.
… « -Tu sais quoi ? » dit le chien. « Restons couchés toute la journée, nous jouerons dans notre lit. »
« -Impossible », dit le chat. « Nous ne sommes quand même pas malades, alors comment rester au lit ? Et en plus nous avons reçu une gentille lettre des petites filles de Nimebourg, et il y a longtemps que nous aurions dû leur répondre. »
… « Ouste ! Debout ! Ecrivons la lettre ! D’ailleurs nous n’avons rien d’autre à faire aujourd’hui. »
« -D’accord », dit le chien.
… « -Bien sûr que c’est moi qui écrirai », dit le chat tout fiérot… « Je me demande simplement si nous ne ferons pas quelques fautes. »
« -Il faudra bien que les enfants nous les pardonnent », dit le chien, « parce que, s’ils voulaient miauler ou aboyer, ils n’y réussiraient sûrement pas aussi bien que nous, et ils feraient, eux aussi, plein de fautes. »
… « -Donc tu écriras », dit le chien, « et je dicterai. » Le chat prit une chaise et, sous la dictée du chien, écrivit aux petites filles de Nimebourg la lettre suivante :
« CHAIRES MA DEMOAZELLE NOU VOU REM ERSION DE VAUTRE LAITRE, E NOU VOU ZIN FORMON KE NAUTRE CENT THE AIBONE ; NOU ZESSE PERON KE VOU ZAUSS Y. SALE UTASSION, CHAE ECHIEN. »
« -Je ne sais pas », dit le chat quand le chien eut signé, « mais j’ai l’impression que tu as mal signé. »

(p.55 à 66) – « Comment le chien et le chat écrivirent aux petites filles de Nimebourg »
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