Le grand charme des paysages alpestres, contemplés d'un point culminant et très élevé, consiste, il me semble, dans la variété plus que dans l'étendue du panorama. Tout terrifié, vous plongez dans les gorges des hautes montagnes qui vous entourent, vous en dominez les pics et mesurez du regard les abîmes ; puis, pour reposer les yeux, vous les dirigez vers la plaine qui, par une illusion d'optique, surmonte les crêtes et élève l'horizon à la hauteur du point que vous occupez.