Lorsque Augustin Méridier cherchait à démêler ses plus
lointaines impressions religieuses, il les trouvait très au frais,
mélangées à ses premiers souvenirs, et soigneusement classées
dans deux compartiments de sa mémoire. Il gardait l’un pour la
préfecture de province au Lycée de laquelle son père professait;
il réservait l’autre aux Planèzes. Ce n’était pas la vraie Planèze,
mais de hauts plateaux très voisins, tous semblables, qu’il appelait ainsi parce que ce nom lui avait plu.