Il frappa à la porte et Elaine, la féminité même, vint se blottir dans ses bras.
La première chose qu’il vit en entrant fut la bouteille de « Dom Perignon » baignant dans son seau à glace.
Le corps à peine voilé d’un nuage de mousseline transparente, Elaine était désirable, tiède et parfumée, et Hubert sentit aussitôt une onde brûlante lui parcourir les reins.
La jeune femme eut un coup d’œil vers la table roulante.
- Plus tard, souffla Hubert, accordez-moi quelques minutes.
après avoir échappé aux requins Hubert
rejoins son ami Enrique.
- vous avez l'air en pleine forme, déclara
l, espagnol.
- rien de tel que les bains de mer pour la conserver.et vous vous avez trouvé le moyen de couper quelques têtes?
- n, exagérons rien.une seule jusqu'à présent et uniquement par sa faute.
- vous aviez sans doute sorti votre corde
pour lui souhaiter son anniversaire.
- juste de l, intimidation.il a voulu faire le méchant.je l'avais pourtant prévenu.
-je vois.en quelque sorte, c'est vous la victime...
Enrique prit un air attristé devant autant
d, incompréhension.
Arrivé à Bucarest au début de la matinée, il avait laissé ses bagages à la consigne et s'était promené dans la ville, étudiant le terrain à la manière d'un général à la veille d'une bataille.
Puis, comme un paisible touriste, il avait déjeuné dans un restaurant de la rue Batistei, le "Doina" où il s'était fait servir un menu roumain, arrosé d'une bouteille de "Feteasca". Menu qu'il trouva aussi succulent que réparateur.
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Hubert avait relaté les événements de la nuit précédente et avancé les différentes hypothèses qu'ils lui paraissaient suggérer. La réaction de Michael O'Rourke l'avait surpris par sa relative modération. Il s'était attendu à ce que le chef de station bondisse au plafond en hurlant comme une sirène de brume.
pour faire la paix,il faut être deux,soi même et le voisin d'en face.
Hubert et erique étaient descendus au raffle.
- on est venu pour quoi?
demande Enrique.
- nous devons impérativement nous débarrasser d'une brebis galeuse.
- c'est vraiment indispensable?.
- indispensable, nous avons la preuve que notre homme est mêlé à des histoires de drogue.
- bon, allons y...
- s, il n'est pas seul, nous reviendront demain .
erique hocha la tête.
- je suis contre le travail à la chaîne,vous me connaissez.
justement, l,esprit humain est comme un parapluie,il marche mieux lorsque il est ouvert.
- vous en avez de bonne!
on ne nous paie pas pour livrer des fleurs.
Il vit à ce moment le petit trou noir de l’arme qu’elle pointait entre ses deux yeux et le doigt qui commençait à presser sur la détente.
Hubert ne perdit pas de temps à réfléchir. Vif comme l’éclair, il fit un pas de côté et envoya son pied à la rencontre du poignet qui braquait l’automatique.
Il avait toujours eu une sainte frousse en face d’une femme armée, leur sang-froid n’avait jamais été un modèle du genre.
L’arme alla rouler sur le sol de damiers noirs et blancs résonnant sur la pierre en tombant.
Mieux valait dans une ville comme celle-ci, une ville derrière le" rideau de fer "ne pas se balader avec des choses compromettantes sur soi. Le système policier particulièrement dur ne laissait aucune possibilité de passer inaperçue. Il ne pouvait pas aller dans un hôtel, il allait être deux heures et demie du matin, et il ne pouvait être nulle part en sécurité. Il lui fallait partir, quitter ce pays au plus vite.
Hubert a Enrique
- il y a beaucoup a dire contre la charité.le reproche le plus grave Qu,on puisse lui faire,c'est de n,être pas pratiquée.
Hubert en avait plein le dos. C'était vraiment parce qu'il ne voulait courir aucun risque qu'il avait entrepris, en ce vendredi du troisième jour après les premiers incidents à Watts, de vérifier toute chose.
On ne sait jamais, un petit indice, un rien, pouvait le mettre sur une voie .
Il ne fallait donc, rien négliger.