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Critiques de Juanjo Guarnido (659)
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Blacksad, tome 5 : Amarillo

Deux amis, Abe, un génie de la poésie, et Chad, un grand écrivain dont le premier roman a connu un énorme succès. Les deux comparses doivent se rendre à Amarillo, au Texas...

De son côté, John Blacksad, sans le sou, se trouve à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane où il espère trouver un petit boulot, si possible où il n'y aura ni tirs ni bagarres. Weekly, lui, repart chez lui où l'attend son rédac-chef. Le détective tombe sur un homme qui vient à l'instant de perdre son portefeuille sur le parking de l'aéroport. Il le lui rend aussitôt, en échange de quoi le bonhomme lui demande de ramener sa cadillac à Tulsa pendant que lui prend son avion. Marché conclu, moyennant quelques billets... Arrivé à Tulsa, alors qu'il fait le plein, une bagarre éclate entre deux hommes qui ont essayé de voler une moto et la bande de motards partis à leur poursuite. Se mêlant du conflit, il sépare les bagarreurs et tente de calmer la bande. Pendant ce temps, les deux lascars, Abe et Chad, lui piquent la cadillac. Grimpant sur une moto gentiment prêtée, il se lance à la poursuite des voleurs. Direction Amarillo...



Construit comme un road-movie, cet album se savoure les cheveux au vent. Cette fois-ci, John Blacksad, au cours de son voyage qui se révélera plus mouvementé qu'il ne l'avait prévu, devra faire face à deux loustics. L'on pénètre dans le monde du cirque et l'on fait la connaissance de la sœur de ce cher détective. Les situations s'enchaînent rapidement. Les auteurs offrent ici de très beaux rôles secondaires, l'on regrettera peut-être l'absence de Weekly. Les dessins sont toujours aussi réussis, le monde du spectacle offrant de très belles planches. Les personnages sont expressifs et les couleurs pétillent. Un tome qui se démarque des précédents mais qui est tout aussi jouissif.



Blacksad, en route vers Amarillo...
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Les Indes fourbes

Déjà beaucoup de magnifiques chroniques pour cette magnifique BD ! Je ne saurais quoi dire de plus !

Quel talent que celui de ce duo d'auteur/illustrateur !

L'histoire de ce fieffé coquin, né gueux, en Castille, comme il le dit lui-même, et qui finira contre toute attente... disons un peu moins gueux, est truculente.

Alain Ayrolles et Juanjo Guarnido nous offrent une suite géniale au roman picaresque de Francisco de Quevedo "El Buscon La vie de l'aventurier Pablo de Ségovie" paru au 17ème siècle.

Je ne connais pas ce roman mais il y a fort à parier que cette suite aurait plu à l'auteur.

Dans cette BD géante, nous suivons les aventures de ce sympathique filou qui part d'Espagne pour l'Eldorado, avec son début de voyage tumultueux en mer, son passage facétieux sur l'île des Cimarrones, son arrivée trépidante en Amérique du Sud (les Indes de l'époque), sa quête pleine de rebondissements de l'Eldorado en passant par le superbe Pérou.

Les dialogues sont brillants et les illustrations m'ont remplie d'admiration. Quel travail aussi bien de l'auteur que de l'illustrateur ! Les planches, toutes en aquarelles, sont d'une richesse incroyable. Tout est minutieusement peint, les expressions des très nombreux personnages sont bien représentées, la luxuriance des vallées traversées et la beauté des paysages sont magnifiquement rendues.

Je me range à l'avis des nombreux lecteurs qui considèrent cet ouvrage comme un chef d'oeuvre ! Bravo les Artistes !
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Les Indes fourbes

À l'origine il y eut un roman picaresque écrit par Don Francisco Gómez de Quevedo y Villegas au 17e siècle, contant les aventures d'un vaurien : Don Pablos.

Alain Ayroles et Juanjo Guarnido nous proposent ici une suite, ajoutant aux mots des images.



Je n'ai pas lu le roman qui est à l'origine de cette bande-dessinée, mais cet objet qui a attiré mon œil de part sa grande taille (25 x 34 cm) m'en a mis plein la vue.

J'étais en vitesse mini pour la lire puisque, éblouie par tant de détails et de couleurs, je ne pouvais m'empêcher de passer un certain temps à détailler chaque dessin.

Le scénario ne manque pas de surprises, mais suivre une aventure avec autant de plaisir visuel l'élève, à mon avis, encore plus.

Je ne suis pas prête d'oublier cette œuvre.
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Les Indes fourbes

La BD les Indes fourbes a été encensée au moment de sa sortie en 2019. En la découvrant avec un (long) temps de retard, on se laisse facilement emporter par cette histoire de vaine poursuite de l’Eldorado (mais de vrai vol d’argent) dans la vice-royauté du Pérou raconté en trois temps. D’abord par un don Pablos roublard, menteur et fainéant. Puis par son interrogateur, avant de revenir à Don Pablos. Inutile de développer les évènements qui montreront tour à tour les vices des uns et des autres, l’appât de l’or en tête. Le récit virevolte et s’avère assez malin, derrière une comédie de façade. Les 160 pages passent toutes seules.

Je mettrai un bémol par rapport aux dessins et surtout à la colorisation, qui crée un climat artificiel qui m’a un peu sorti du récit au début. Reste que la BD a du dynamisme à revendre et est digne d’un roman picaresque.
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Les Indes fourbes

Quelle belle surprise ! J'ai emprunté le livre à la médiathèque juste parce que les dessins me plaisaient beaucoup, mais l'intrigue s'est révélée très prenante, riche en rebondissements et réjouissante.



Le héros, qui a plutôt tout d'un anti-héros, nous raconte son parcours depuis l'Espagne jusqu'au Nouveau-Monde où il cherche à faire fortune (et ce sans trop se fatiguer, si possible...). Il nous raconte ses aventures et mésaventures, et nous les re-raconte, apportant de nouveaux éclairages à son récit, dévoilant toute la ruse dont il est capable pour atteindre son Eldorado.



Mais la quête de Pablos est aussi l'occasion de dénoncer la colonisation : non seulement la société coloniale reproduit les inégalités et injustices de la société espagnole, mais en plus les Espagnols accaparent les richesses, imposent leur foi, exploitent les autochtones et les esclaves qu'ils importent, etc.



Et cette épopée incroyable est magnifiquement servie par les dessins à l'aquarelle de Juanjo Guarnido. J'ai tout particulièrement aimé me perdre dans la luxuriance de la jungle abritant l'Eldorado...
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Les Indes fourbes

En route pour l'aventure! Construit comme un roman picaresque, mais dessiné, Les Indes Fourbes nous amène sur les traces d'un misérable parti à la conquête de l'or et la postérité. Le scénario est excellent, parfaitement construit dans ses tours et ses détours, même si je trouve la fin un peu facile, en tout cas moins subtile que le reste. Les illustrations sont parfaites aussi, bref c'est un très bel album qui mérite sa renommée.

J'ai adoré les petits clins d'œil nous permettant d'attaquer les différents niveaux de lecture, ainsi que la boucle de la première à la dernière page avec cette entrée en trois dimensions dans le tableau de Vélasquez.

Une lecture bien agréable et qui fait voyager sans quitter le canapé!
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Les Indes fourbes

Il est des bd qui marquent car elles sont le fruit d’une association unique comme on en fait peu. Nous avons en effet le dessinateur de Blacksad avec le scénariste de la série bien aimée De Cape et de Crocs. J’avoue que le résultat est magnifique tant au niveau du scénario assez élaboré qu’au niveau du dessin qui est somptueux.



C’est une bd fort ambitieuse mais qui tient une bonne partie des promesses. Il y a un livre d’origine « La vie de l'Aventurier Don Pablos de Ségovie » qui se passait en Espagne alors que cette suite se passe sur le continent américain. Le titre « Les Indes fourbes » est alors un peu trompeur mais c’est l’effet recherché.



On va plutôt partir à la recherche de l’Eldorado mythique avec une fripouille sympathique. C’est parfois assez amoral mais bon. A retenir le commandement : tu ne travailleras point.



Le dessin de Juanjo Guarnido est parfaitement maîtrisé. Il n’y a rien à jeter car tout est parfaitement maîtrisé. C’est du grand art. Nous avons là l’un des plus grands dessinateurs de la bd actuelle et il le prouve encore par cette nouvelle œuvre. Le travail de mise en aquarelle est également magnifique.



De l’aventure, de l’humour, de l’action, de la bassesse et de la grandeur humaine. Cet album est un concentré de bonheur sur un ton savoureux. C’est d’ailleurs un récit plein de vie et de surprises avec de bonnes trouvailles. Il est vrai que le final est assez étonnant.



Cet album est évidemment un indispensable à acquérir pour tout bédéphile qui se respecte. Nul doute qu’il fera date. En tout cas, c’est un immense plaisir de lecture.
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Blacksad, tome 3 : Âme rouge

Notre matou préféré connait une mauvaise passe. Tout comme la divine Cêêêlyne, il traîne désormais ses guêtres à Las Vegas tout en assurant la fonction d'homme de main, enfin de patte du richissime Hewitt Mandeline. C'est au détour d'une conférence sur l'énergie nucléaire qu'une vieille connaissance se rappellera à son bon souvenir. Otto Lieber, devenu une vraie sommité en la matière, est en passe de révolutionner le monde de l'atome. Beaucoup plus cérébral que physique et sentant bien comme une menace planer au-dessus de son bec, c'est à son ancien élève John Blacksad qu'il confiera ses craintes, ce dernier acceptant, moyennant moult croquettes, d'assurer ses arrières.



Que les choses soient bien claires entre vous-z-et moi, rien n'égalera le premier album de la franchise. Mais passer de l'incontournable au très bon justifie-t-il cet état d'âme passager ? Nein !



Un troisième opus qui faire la part belle, non pas à la course à l'échalote mais bien à celle de l'atome mâtiné d'un habile couplet sur le maccarthysme. La guerre froide bat son plein. le tout se tient avec toujours autant d'élégance et de réalisme.



Malgré quelques longueurs notoires, l'on ne peut que s'incliner devant ce nouveau bestiaire toujours aussi bluffant.



L'Âme Rouge n'en manque pas, foncez !
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Les Indes fourbes

Ce roman graphique m'a fait penser au film "The lost city of Z" sauf que là l'aventure ne concerne pas un Lord anglais mais un manant, un fourbe, un mendiant, un voleur et un menteur.

Cette histoire nous relate ses péripéties, ses fourberies et ses arnaques.

Que d'intelligence.

Les dessins sont flamboyants et expressifs.

Moi qui suis peu adepte des BD, je me suis laissée emporter au 17ème siècle sur la route de la fortune.
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Les Indes fourbes

Tu m'as bien eue Pablos et même si tu m'as roulée, baladée je te remercie car j'ai vécu un vrai grand moment de plaisir. Plaisir des mots et des yeux car c'est l'accord parfait entre histoire et dessins, lecture et voyage, intrigue et humour.



Je n'ai pas la verve de Pablos pour narrer tout ce que je pense de cette "œuvre" car je trouve que le terme de BD serait bien réducteur. Il s'agit là d'un ouvrage alliant à la fois beauté des illustrations et récit palpitant car Alain Ayroles, scénariste, nous entraîne dans une folle aventure picaresque, riche en événements, en fausses pistes, en rebondissements s'alliant  à Juanjo Guarnido qui donne vie et couleurs aux textes.



C'est formidablement construit, drôle, on suit ce filou de Pablos plein de ressources pour atteindre l'El Dorado, ne reculant devant aucun stratagème pour atteindre son but et même s'il est très sympathique ne lui faites pas confiance car lui seul détient la vérité sur son parcours, tout n'est souvent qu'apparences et quand vous croyez l'histoire finie, elle repart dans un autre sens, prend un nouveau départ.



D'ailleurs je ne peux rien vous révéler de plus que le résumé de la quatrième de couverture il faut ouvrir le livre, bien s'installer et écouter Pablos car c'est lui qui tire les ficelles, il faut accepter le challenge, même si les vérités se mêlent, s'entremêlent, si les visages apparaissent, disparaissent pour mieux renaître...... Mais chut ....



C'est grandiose, magique, on tourne les pages, on revient en arrière, on admire la qualité des dessins, la richesse des détails, les couleurs, les expressions des personnages, les costumes, les paysages et l'on se laisse bercer par ce chenapan, qui parfois se voudrait  philosophe mais attention c'est un philosophe manipulateur, un usurpateur et même s'il possède l'art et la manière de vous embobiner, il n'a qu'un seul but : l'Or.



L'itinéraire de ce génial filou est totalement maîtrisé, construit et le plaisir que l'on ressent à tourner les pages, à comprendre et au fur et à mesure à nous méfier de son discours car finalement il n'y a que Pablos qui détient la vérité.



Merci à Alain Ayroles et Juanjo Guarnido pour cette aventure car il s'agit bien là d'une aventure mais presque aussi d'une œuvre d'art par la qualité du contenu. Le genre d'ouvrage que l'on lit, relit sans se lasser car je pense qu'à chaque lecture, même si on connaît la trame, on prend plaisir à découvrir d'autres détails, d'autres paysages et d'autres filouteries de ce Pablos.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Blacksad, tome 3 : Âme rouge

Ce n'est qu'après avoir terminé cette BD que j'ai remarqué le trèfle radioactif sur la couverture, en lieu et place des lueurs du briquet piégeux ...



Piégeux comme le scénario qui, pour le coup, est bien plus travaillé et fouillé que ces prédécesseurs. Il a nécessité de ma part un peu de matière grise. Je suis très agréablement surpris par la capacité des auteurs à avoir su canaliser une histoire aussi complète dans un si petit format, à avoir pu y glisser plein d'éléments pour nous aider à situer le contexte, à savoir : la course à l'armement nucléaire en pleine guerre froide, alors que la paranoïa et la peur des communistes grignotent l'âme de l'Amérique (qui n'est ici jamais citée, ce qui pour moi contribue à la réussite de l'histoire).



Des dessins toujours aussi beaux, des personnages que l'on croise à nouveau, une tortue visiblement sans carapace, un crocodile qui s'appelle "Ribs" (c'est quand même drôle), un Coq que j'aurais imaginé Français mais qui en fait est un sénateur ... Que de surprises dans ce troisième tome qui est une totale réussite. Alors ...



Pourquoi pas les 5 étoiles ?



Eh bien je n'en sais rien. Le plaisir était peut-être différent cette fois-ci. Il est dépourvu du sentiment enivrant de la découverte. Peut-être m'a t'il surpris par son scénario innovant et plus complexe alors que je voulais juste m'avachir sur mon canapé comme un patachon et ne pas trop cogiter. Mais bon ! On ne va quand même chipoter ... La note est déjà très belle :)

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Les Indes fourbes

C’est la critique de CasusBelli qui m’a tentée pour cette BD que j’ai fort appréciée. Les dessins d’abord. Les personnages, leurs expressions et celles des lamas, chevaux et autres bêtes à poils et plumes, les costumes, les décors de villages, de montagnes et de forêts vierges, les détails des scènes extérieures et des grandes tablées, tout donne vie à l’extraordinaire destin de Pablos, le gueux.

Le scénario est très original et agréable à la lecture. Pas de bulles gigantesques, il n’en est nul besoin et des bulles sous forme de parchemin lorsque l’histoire est contée par le narrateur. Dans ce cas, elles sont composées d’un langage plus recherché.

Nous sommes au 17ème siècle et nous quittons la cour d’Espagne vers l’Amérique du Sud lorsqu’elle s’appelait encore les Indes. Nous côtoyons les Incas, esclaves des Indiens, eux-mêmes sous le joug des conquistadors venus en force pour profiter des très nombreuses richesses du sol. Et Pablos dans tout ça ? Voulant s’extirper de sa condition de gueux de naissance et devenir riche en cherchant l’Eldorado, la terre de tous les possibles, il n’aura de cesse de suivre les commandements de son père : 1) rester en vie et 2) ne jamais travailler.



Aventures, humour, Histoire, surprises de taille et plaisir de lecture, pour moi, un sans-faute.



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Les Indes fourbes

Quelle période faste, s’il en est une, ce siècle d’or espagnol. On ne finit plus de se perdre dans les noms et les titres de ces personnages ibériques. J’aime à les répéter haut et fort, d’où le temps mis à lire cette extraordinaire œuvre dessinée. On retrouve une élégance dans le texte et que dire des couleurs des aquarelles! Les expressions des visages se démarquent de tout ce que j’ai vu à ce jour. On sent la détresse, la peur, la cruauté, la filouterie, en fait, tout ce qui animait cette quête de l’Eldorado.

Une fripouille sympathique ce don Pablos de Ségovie qui nous fait vivre de grandes aventures depuis l’Espagne jusqu’au Nouveau Monde, des pics de la Cordillère aux méandres de l'Amazone. Il passe maître de la personnification, en partant de la cruauté de la vie des basses classes jusqu’à la démesure et le faste de l’entourage royal.

C’est une grande œuvre qui mérite beaucoup d’attention et de respect. À lire et relire!
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Les Indes fourbes

Quelle belle idée de Alain Ayroles et Juanjo Guarnido de donner une suite au roman "El Buscón" de Francisco de Quevedo y Villegas parut en 1626. Seul roman de cet auteur espagnol dont personnellement je n’avais jamais entendu parler, qui annonçait une suite jamais publiée. Et c’est aux critiques élogieuses lues sur Babelio que je dois cette délicieuse lecture.



Ce roman graphique relève du récit picaresque. Nous y découvrons la vie de don Pablos, raté magnifique et attachant, fripouille sans foi ni loi, qui ne craint ni dieux ni diables, ni la religion ni le pouvoir, ayant fait sienne la maxime de son père : ne jamais travailler. Gueux parmi les gueux, le goût de l’aventure et surtout le besoin de fuir l’Espagne et ses lois, l'amène à embarquer sur un bateau en direction des Indes, de ce Nouveau Monde tombé sous l'emprise des Conquistador. Et quel meilleur lieu que cette terre inconnue du Pérou de l’Âge d’Or, pleine de légendes, pour un fripon de la trempe de don Pablos. Au gré des rencontres, le voilà bien sûr sur la piste de cet Eldorado dont tous rêvaient.



Le livre se découpe en trois parties de taille inégale, la première, consacrée à la quête de don Pablos, est la plus longue. Quant aux deux suivantes elles réservent leur lot de surprise et de rebondissements tous plus savoureux les uns que les autres. Sous une certaine légèreté on relève néanmoins une critique du colonialisme, de l’esclavagisme, de l’Eglise, du pouvoir sous toutes ses formes.



Si le récit est épique comme il se doit le graphisme n’est pas en reste. On se régale de la qualité du dessin, du soin du détail. Certaines planches sont de vrais tableaux tant pour la conception que pour les couleurs et le travail soigné. Au détour d’une planche on relève un clin d’œil ou un hommage aux Ménines de Vélazquez, aux chevaux de Rubens, à la peinture naturaliste). Les portraits sont truculents et l’ensemble est d’une grande diversité qui garantit une lecture sans la moindre once d’ennui.



Dernier plaisir et pas des moindres, la qualité de l’édition. Le format est un peu plus grand qu’une BD et se présente comme un beau livre, avec une couverture soignée, un papier épais, riche et agréable, jusqu’au ruban signet d’un beau rouge vif. Un bel ouvrage qui réunit toutes les qualités d’une belle lecture et d’une agréable découverte.



Un livre à offrir ou à s’offrir.

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Blacksad : Intégrale, tomes 1 à 5

Il s’agit du cadeau de Noël pour mon frère, après les Rats, des Chats et autres animaux. J’ai profité du 25 pour la lire car cette série est marquée comme lu sur Babelio mais j’en ai assez peu de souvenirs.



Dès le départ, il m’a fait penser à un Nestor Burma à la mode animal où chaque personnage est caractérisé par un animal en particulier, reprenant ainsi les instincts de l’animal et du type d’homme qui est en lui. Sa première enquête porte sur l’assassin de son ex-amour. Celle-ci sera semée d’embûches et d’entraves. Le style change entre les tomes 1 et 2, il passe en lettres d’ordinateur et non plus fait à la main, dommage car j’aimais bien. Les cadres sont également trop grands par rapport à ce qu’il y est écrit dedans et la couleur y est plus uniforme. On dirait qu’il a carrément changé de style mais je n’arrive pas à définir s’il y a plus de changements que ça. Sa seconde enquête l’emmène dans un quartier où les blancs dominent et où les noirs gênent. Blacksad, étant lui-même « noir » malgré sa tache sur le museau, dérange au milieu de tout ce beau monde alors qu’il est à la recherche d’une petite fille enlevée. Entre chaque chapitre, nous avons une vignette en noir et blanc qui résume le chapitre qui vient de se finir. Le troisième tome se poursuit à Las Vegas où il veut tenir une promesse à un mort. Il se retrouvera malgré tout à enquêter sur la mort d’un des « douze apôtres ». Il nous permet de revisiter une partie de l’Histoire entre la bombe H et le reste. Le quatrième tome se déroule à la Nouvelle Orléans où sa nouvelle mission est de retrouver un pianiste célèbre et héroïnomane, disparu depuis plusieurs mois. On y trouve ainsi tout le charme de la Nouvelle Orléans, son carnaval, son jazz et, sa flore et sa faune. La fin y est curieuse mais bien dans l’atmosphère de cette ville mythique. Les graphismes étaient superbes dans ce tome. Dans le dernier, Blacksad en a marre d’être détective et plutôt que de se faire payer le billet retour par son ami le journaliste, il préfère essayer trouver un petit boulot. Il va ainsi devoir ramener la voiture d’un homme de l’aéroport à chez lui, mais tout ne se passera pas comme prévu et en toute quiétude. L’histoire est bizarre et part dans tous les sens contrairement aux 4 premiers tomes. L’auteur n’avait-il plus d’inspiration ? En prime, j’ai trouvé que l’histoire finissait en queue de poisson. Pour moi, il restait des parties en suspens (et la voiture ? Et le propriétaire? …). En plus des 5 tomes, nous avons 2 histoires inédites et différents croquis des personnages ou de certaines scènes. Par moments, c’était à se demander comment il a fait pour s’y retrouver tant il y a des traits et des couleurs dans tous les sens, il ne faisait pas toujours les dessins au crayon noir.



Comme vous l’aurez compris, cette intégrale a été une excellente découverte de ce chat, dont beaucoup parlent sur Babelio. J’ai malgré tout une petite déception pour le 5ème tome qui sonne vraiment la fin des aventures de Blacksad. C’est dommage car l’auteur aurait pu continuer encore longtemps sur ce thème, même s’il y a eu 13 ans entre la sortie du tome 1 et le cinquième. Il avait peut-être trop de projets en cours… En tout cas, je pense que mon frère sera content de son cadeau, il aime bien Nestor Burma. J’ai pour ma part beaucoup aimé l’ambiance de cette BD et le style de l’auteur, certaines scènes m’ont fait sourire. Les graphismes sont absolument superbes, l’auteur a fait des personnages très ressemblant aux animaux réels. Il y a également beaucoup de détails quelque soit les situations. Je vous conseille donc fortement de découvrir cette BD atypique mais pourtant si réalistes.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Blacksad, tome 7 : Alors, tout tombe (2/2)

Mince Marina 53, vous n’étiez pas au rendez-vous pour nous résumer le tome précédent.

Heureusement, le scénariste Canalès le fait dans un flash-back en noir et blanc au milieu de l’album.



Je trouve que le dessin a encore gagné en expressivité : ah ! la photo des suspects, désignant le coupable : imaginez le petit Weekly (une fouine) serré entre un taureau dont les cornes démesurées dépassent de la case, un phacochère, un tigre et un grand singe, tous très dominateurs !



L’humour est aussi au coin des cases : à propos de l’écriteau de la porte du bureau, “Blackcat, private investigator”, son interlocuteur dira : “On ne peut pas dire que ce soit de la publicité mensongère ! “



Venu de l'animation, Guarnido sait créer des effets cinématographiques dans les scènes d’action.

Il fait défiler une collection impressionnante d’animaux et… un raton-laveur, mais aussi un personnage félin qui a tous les attributs d’une humaine qui ne laisse pas insensible Blacksad !

Ainsi sait-il montrer qu’il peut changer de registre en dessinant des humains comme il l’a fait dans “Les Indes fourbes”, BD parue en 2019.



Guarnido fait montre d’une variation de style : noir et blanc pour le flash back, dessins quasi impressionnistes pour la jeunesse de Dill, lui-même peintre, et parfois un dessin pleine page !



Les auteurs clôturent ce diptyque de façon magistrale.

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Les Indes fourbes

Cette BD est un vrai régal pour les yeux. Le graphisme et les couleurs nous en mettent plein les mirettes. Le scénario est très bien monté avec de très bons rebondissements. Le format et la qualité de la couverture en fond un très beau livre.

J’ai adoré et en même temps détesté le personnage principal. Un énorme coup de cœur pour moi.

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Blacksad, tome 3 : Âme rouge

J’aime toujours autant l’atmosphère et les dessins de Blacksad que je trouve d’une grande qualité. Les couleurs sont toujours aussi envoûtantes et les mimiques et expressions des personnages sont toujours un vrai régal. Toutefois, j’ai moins accroché avec le scénario que je trouve alambiqué. Malgré cette petite déception, j’ouvrirai et me plongerai dans le tome 4 avec plaisir.
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Les Indes fourbes

Les Indes Fourbes

C'était la BD sur toutes les lèvres il y a (déjà) quelques années (putain). Je l'ai feuilletée sur de nombreux étals, chez les uns, les autres, sans jamais oser l'ouvrir. Ça me paraissait trop maousse, conséquent. Néanmoins je voulais la lire un jour (parce que Guarnido, Guarnido, Guarnido).



Et donc c'est effectivement conséquent mais divisé en chapitres donc parfait pour la lire en faisant des pauses si besoin. L' histoire est assez improbable mais c'est tellement bien raconté qu'elle ne renierait pas un Goonies des conquistadors ou d'un dessin animé. Et le dessin... Ah le dessin ! C'est tellement beau (ô Guarnido, Guarnido, Guarnido) et léché. Et moi qui ait découvert l'artiste avec son fameux détective blasé, je voyais dans toute cette galerie de personnages les moues et expressions animales de ses précédents albums. Et j'ai beaucoup aimé être hantée par toutes ces espèces.



Donc voilà cette lecture n'était pas aussi exigeante que ça semblait l'être. Et j'ai eu l'impression en refermant le livre de sortir d'une séance de film d'aventures, l'odeur du papier en plus. Vive les livres qui vous mettent en joie (et Guarnido ! Guarnido ! Guarnido !)

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Blacksad, tome 6 : Alors, tout tombe (1/2)

Notre chat préféré, détective privé de surcroît, est de retour après une longue absence. C'est un plaisir de le retrouver dans de nouvelles aventures qui vont le plonger dans le cœur de la politique d'une ville entre pouvoir et compromission.



Je suis toujours en admiration devant ce dessin qui est vraiment unique en son genre. Les animaux paraissent tellement humain que cela en devient tout à fait surprenant. C'est pour moi la quintessence de l'art de la bande dessinée. On atteint une sorte de perfection au niveau du dessin qui reste un vrai régal pour les yeux.



J'ai bien aimé ce nouveau scénario ainsi que la profondeur des personnages à commencer par la directrice d'une troupe théâtrale à savoir Iris Allen. On va également faire connaissance avec un aigle pas très commode qui impose une domination urbanistique sur la ville. Cette cité va presque devenir un personnage à part car c'est la thématique principale de ce nouveau diptyque dans l'enquête de Blacksad.



Bref, il y a tout une ambiance et un souci du détail qui font la différence par rapport à d'autres séries. Blacksad, c'est le calibre au-dessus. C'est une lecture que je qualifierais d'indispensable pour tous les amoureux de la bande dessinée. Beaucoup y prendront du plaisir.

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