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Critiques de Jules Moinaux (5)
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Le monsieur au parapluie

Bengali adore la pluie. Elle oblige les femmes à relever le bas de leurs robes pour ne pas les crotter et à dévoiler ainsi leurs mollets. (on est au XIXe siècle). Quant aux imprudentes qui ont oublié de se munir d’un parapluie, il s’empresse de leur proposer de les abriter et entreprend de les séduire à force de drôleries et de compliments tout en s’efforçant de les convaincre qu’il est un jeune homme « bien » qui ne cherche absolument pas les aventures. Ben, tiens ! Seulement, à force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. Une Georgette, qu’il a accompagnée un jour sous la pluie, résiste durablement à ses avances et il en tombe alors éperdument amoureux.

Et là, tout change. Le Bengali insouciant, plein d’humour, qui multiplie les saillies et n’est jamais à court d’inventions pour amuser la galerie (ce qui nous vaut parfois des scènes désopilantes) n’est plus préoccupé que de sa Georgette. Las ! On la lui fait croire fiancée à un autre, sur le point de se marier et, désabusé, il s’engage auprès d’une autre jeune femme pour laquelle il n’éprouve pas le moindre sentiment. Finira-t-il par trouver le bonheur auprès de l’élue de son cœur ? C’est toute la question.



Autour de nos deux « héros » gravitent bon nombre de personnages secondaires dont Jules Moinaux nous dresse un portrait au vitriol. Celui, par exemple, de Jujube, « l’artiste peintre », qui arbore fièrement partout une légion d’honneur obtenue par raccroc ou celui de sa femme qui n’a pas d’autre préoccupation dans la vie que de chercher à marier leur fille.



Il y a, dans ce texte, une verve, un élan, une drôlerie qui en rendent la lecture extrêmement agréable.
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Le monsieur au parapluie

C’est le premier livre que je lis cet auteur et c’est une jolie découverte. Certes le vécu des protagonistes de l’histoire est différent de ce que nous vivons mais la lecture de ce petit roman où se mêle humour et amour est plaisante.Une superbe écriture pas trop datée fait qu’on ne s’ennuie guère à la lecture des (més)aventures de nos héros.Les quiproquos s'enchainent sans être lassant et l'envie de tourner les pages est bien présente tout au long de la lecture .Une très belle découverte ...
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Le monsieur au parapluie

Le roman s’ouvre sur des considérations plaisantes au sujet de la pluie et sur la galanterie empressée des hommes qui usent du prétexte de protéger les dames des averses sous leur parapluie, dans le but de créer une opportune promiscuité.



Bengali, séducteur impénitent et bon vivant facétieux, fait habilement usage de cette stratégie envers les passantes qui lui procurent l’émoi de leurs mollets découverts sous leurs jupes retroussées pour les préserver de la boue. Une rencontre marquante en la personne de la belle et vertueuse Georgette va saper progressivement son assurance de Don Juan et le plonger dans les affres de la passion. Réussira-t-il à en réchapper ?



Entre badinage amoureux, réflexions caustiques sur l’importance décisive de la position sociale et l’enjeu central du mariage en tant qu’institution, on suit avec plaisir les différents parcours de personnages truculents, parfois ridicules mais aussi touchants, dépeints avec un humour subtil et réjouissant.



On fait la connaissance de Pistache l’amoureux transi, de Mademoiselle Piédevache la tante protectrice et fortunée, piquée d’un brin de folie, de la naïve Athalie et de son père Jujube aux prétentions démesurées, et de plein d’autres « acteurs » intrigants.



La verve haute en couleur de Jules Moinaux, une belle découverte, m’a entraînée au fil de cette histoire virevoltante illustrée par de savoureux jeux de mots à travers les réparties des protagonistes, avec en fond une critique satirique des mœurs du 19e siècle. J’y ai trouvé aussi une forme d’interaction grâce aux courts passages philosophiques qui invitent à la réflexion.



Le côté loufoque de certaines situations et la confrontation entre les différentes classes (bourgeois parvenus, artistes, gens du peuple…) évoquent une pièce de théâtre avec ses entrées et ses sorties, ses rebondissements inattendus.



On retrouvera également plusieurs thèmes très intéressants, développés de façon presque visionnaire, sur l’évolution des mentalités et l’émancipation féminine. L’amour bien sûr qui est la thématique centrale, celui aux accents sincères, celui de convenance lors des mariages arrangés, celui désespéré à cause de la moralité qui le bride. La condition de la Femme, abordée dans sa résistance héroïque aux tentatives de séduction, puis passionnée et également traitée comme une passerelle sociale vers la réussite, en parallèle avec la dénonciation d’un certain patriarcat.



Des chassés-croisés d’un autre temps dont on peut retrouver pourtant des similitudes dans notre présente actualité, de façon intemporelle.



Une œuvre que j’ai beaucoup appréciée, dont la plume admirable porte toutes sortes d’élans (joyeux, drôles et parfois cyniques) et dont je conseille vivement la lecture si vous avez envie de faire un voyage divertissant à travers le charme d’une autre époque (et si comme pour moi Zola est l’un de vos auteurs de prédilection, alors vous ne pourrez qu’être davantage séduit ! ).



A noter que ce roman est paru chez Sinope éditions dans l'une de leurs collections "Les Classiques", un hommage à un grand auteur méconnu.





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Les tribunaux comiques

Père de Courteline, Jules Moinaux fut lui-même un humoriste, mais un humoriste bon enfant, amoureux des mots, bien plus sociable que son rejeton. Cependant, son style témoigne d'une vieille France tout à fait révolue, qui riait aisément des choses simples. Il est difficile aujourd'hui de retrouver cette hilarité, mais Moinaux est un peu comme Raymond Devos : sa rhétorique tient une grande place dans son humour, et on peut encore l'apprécier comme telle.

"Les Tribunaux Comiques" fut un grand succès populaire à sa sortie. Il s'agissait primitivement d'une rubrique que Moinaux tenait pour plusieurs journaux à la fois dans les années 1870. L'auteur y rapportait un compte-rendu des procès auxquels il assistait quotidiennement. Ce volume est un recueil des meilleures de ses rubriques.

N'ayant d'autre but que de divertir, Jules Moinaux ne rapporte que des faits divers assez risibles : bagarres d'ivrognes, déboires conjugaux, petits larcins ou petites escroqueries, conflits de voisinages... Moinaux s'attarde moins sur les faits que sur les personnages, pour la plupart issus du sous-prolétariat, esprits simples, farfelus ou peu instruits, qui justifient ou renient leurs actes avec un certain infantilisme, avec un vocabulaire inapproprié ou au contraire avec une aisance un peu trop décontractée. Toutes ces procédures sont présentées de manière fort ludiques, comme des saynètes de théâtre.

Il est vrai que rien ici n'est dramatique, le sang ne coule jamais, on évolue dans le fait divers de bas-étage et le crépage de chignons. Chaque rubrique commence par un discours moral quelque peu ironique sur un thème bien précis, que la plaidoirie est censée illustrer, et se termine sur le verdict rendu par la Cour. Cette forme unique a le défaut de rendre l'ensemble du recueil un peu répétitif, même si Jules Moinaux excelle dans cet exercice.

Au final, on comprend fort bien à quel point ces histoires, fort nouvelles en leur temps, ont pu être désopilantes dans une France qui commençait enfin à se remettre de la débâcle de 1870, et reprenait goût à la vie. Il y a en effet dans ces "Tribunaux Comiques" un humanisme bon enfant et une poésie du quotidien que l'on retrouvait encore au XXème siècle, chez des auteurs comme Raymond Queneau ou Jacques Prévert.

Si ce défilé de "canailles sympathiques" accuse quelque peu son âge, il témoigne aussi d'une époque, d'une France populaire qu'on ne célébrait guère encore en littérature et qui a aujourd'hui totalement disparu. À défaut d'en rire encore à gorge déployée, on se laissera volontiers embarquer dans ces brèves de comptoir judiciaires avec une authentique nostalgie et une sincère émotion.

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Le monsieur au parapluie

Monsieur Bengali aime la pluie. Et chaque fois qu'il pleut, il sort et offre l'abri de son parapluie à une jeune femme qui n'en aurait pas. Infaillible technique de séduction. Jusqu'au jour où il fait ainsi la connaissance de Georgette…

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